AccueilLa UNETunisie : «Si c’est pas Nice, c’est Anis» !

Tunisie : «Si c’est pas Nice, c’est Anis» !

Dès les premières informations sur le bus qui fonçait sur le marché de Noël, les Tunisiens suivaient, la peur au ventre, France 24 qui répétait toutes les demi-heures qu’un Tunisien était déjà l’auteur du semblable attentat terroriste de la ville française de Nice l’été dernier, en espérant que le coupable de Berlin ne soit pas Tunisien, du genre «musulman en colère » dont parlait avec mansuétude le chef des Islamistes tunisiens, Rached Ghannouchi.
Dès l’annonce des soupçons qui pesaient sur le Tunisien Anis Amri dans l’attentat de Berlin, la toile tunisienne a réagi. Consternés, leurs premières réactions de colère ont été enveloppées dans l’humour noir, genre en rire pour ne pas en pleurer. Pleurer la Tunisie, seul et unique martyr de ces «musulmans en colère» qui assassinent tout un pays, désormais désigné du doigt comme terre de terroristes, même s’il n’est pas plus dangereux que la France, comme démontré par le rapport «Global Terrorism Index».

L’une de ces réactions était cette phrase : «si ce n’est pas Nice, c’est Anis», en référence à l’empreinte laissée par le Tunisien Anis Amri, devenu l’homme le plus recherché d’Europe. Et de nouveau la Tunisie qui respirait à peine, soulagée de voir les réservations touristiques commencer à reprendre pour la prochaine saison estivale, se retrouve citée par toute la presse mondiale, comme le pays aux 5.000 Djihadistes et la fabrique de terroristes. Et elle n’avait pas tort !
L’assassin de Chah Messaoud n’était-il pas Tunisien ? Les terroristes du Bardo et de Sousse n’étaient-ils pas des Tunisiens ? Ceux qui ont égorgé le petit berger, ceux qui ont tué Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, ceux qui ont fait exploser le bus de la Garde présidentielle, ceux qui ont mutilé et tué de nombreux soldats, n’étaient-ils pas des Tunisiens ? Ceux qui ont endeuillé les Niçois et les Parisiens, n’étaient-ils pas Tunisiens ? La réalité est triste et amère, même si elle ne voudra jamais dire qu’elle s’applique à tous les Tunisiens. Et pourtant… !

N’est-il pas aussi permis de penser que les forces terroristes qui ont vainement, essayé, après leur débandade à Bagdad et en Syrie, de s’installer en Tunisie où elles se sont jusqu’ici cassées les dents face à des forces armées et de sécurité qui réussissent jusque-là à leur faire face et à réinstaller un climat de sécurité, envoient exprès des Tunisiens en France, en Allemagne et ailleurs pour faire mal au pays qui leur tient tête et refuse même leur «repentir» ? Et si c’était vrai que la mouvance terroriste des Tunisiens enrôlés en Syrie et en Irak, qui terrorisent les pays premiers partenaires économiques de la Tunisie et sèment derrière eux les preuves de leur nationalité, a fait le choix de déformer l’image du pays et de la société qui les refusent et d’assassiner économiquement tout le pays ? Et pourtant le mal fait à la Tunisie ne vient pas que de ses «fils maudits».

Il y a quelques dizaines d’années, du temps de Ben Ali, lorsqu’un terroriste avait attaqué la «Ghriba» de Djerba où étaient morts un certain nombre de juifs allemands, les autorités tunisiennes avaient réagi par le déni complet de l’acte terroriste. Sur ordre des autorités, en 24 heures la scène du crime avait été nettoyée et les lieux ravagés par l’explosion avaient été repeints pour effacer toute trace de l’acte terroriste. Venus collaborer à l’enquête, les policiers allemands n’avaient rien trouvé, ce qui avait alors mis les autorités allemandes dans une colère noire, elles avaient arrêté net le flux touristique des Allemands, pourtant réputés les touristes les plus dépensiers.
L’ancien responsable professionnel du secteur touristique était alors allé en Allemagne pour tenter d’expliquer aux autorités du pays ce qui c’était passé. Il fut alors presque renvoyé illico presto et la colère allemande avait dû mettre plusieurs années pour se calmer et les touristes allemands des années pour fouler de nouveau les plages tunisiennes.

Des années après, l’un des gouvernements tunisiens de l’après Ben Ali, celui de Habib Essid en l’occurrence, refait la même bourde. Voulant extrader le terroriste en puissance, Anis Amri, en Tunisie, et après avoir même pris la peine de déclarer la Tunisie pays sûr pour éviter les réactions des «droit-de-l’hommistes», le ministère allemand de l’Intérieur se heurte au refus des autorités tunisiennes de l’accepter. Elle refusait en effet de reconnaitre que le terroriste était de nationalité tunisienne et ce n’est que le jour de l’attentat de Berlin que le ministère de l’Intérieur tunisien reconnait la citoyenneté d’Anis et accepte son extradition. Mais c’était déjà trop tard !

Depuis l’attaque terroriste de Sousse, les Anglais en veulent toujours à la Tunisie et refusent de lever le Warning de sécurité pour leurs touristes, et le tourisme local en pâtit. Il n’est plus désormais exclu que l’Allemagne fasse de même et suspende même son aide économique à la Tunisie !

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