AccueilActualités - Tunisie : Actualités en temps réelL'accord entre le ministère des AS et le ministère des AR suspendu

L’accord entre le ministère des AS et le ministère des AR suspendu

Le ministère des affaires sociales a annoncé, dans un communiqué publié jeudi, la décision de suspendre l’accord conclu en juin dernier avec le ministère des affaires religieuses portant sur le renforcement de l’encadrement religieux des catégories sociales vulnérables.
Prise lors d’une séance de travail tenue, aujourd’hui, sous la présidence du ministre des affaires sociales, Mahmoud Ben Romdhane en présence du Président de la ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), Abdessatar Ben Moussa et du représentant du ministère des affaires religieuses, cette décision intervient en réaction aux inquiétudes exprimées par la société civile suite à la signature de cet accord.
Lors de cette séance consacrée à l’examen de cet accord issu de la stratégie nationale de lutte contre l’intégrisme et le terroriste et adopté par le conseil des ministres le 28 Juillet 2015, il a été décidé de se réunir, demain vendredi, afin de procéder à la révision de ce document avec les représentants de la LTDH.
Ben Romdhan a, à cette occasion, souligné que la signature de cet accord qui s’inscrit dans le cadre de l’application des dispositions de la constitution tunisienne dont, notamment, l’article 1 et 6, vise à lutter contre les tentatives d’instrumentalisation de la religion à des fins politiques et à sensibiliser les jeunes aux valeurs de tolérance et de modération.
Cet accord, a-t-il ajouté, demeure suspendu jusqu’à ce les modifications nécessaires soient apportées.
En vertu de cet accord, le ministère des Affaires religieuses affecte des prédicateurs, des imams et des professeurs spécialisés pour dispenser des cours de théologie dans les centres de protection sociale et d’enseignement pour adultes « , l’objectif étant de renforcer l’encadrement religieux des catégories sociales vulnérables.
La LTDH avait appelé, dans un récent communiqué, le gouvernement à annuler cet accord qui, avait-elle estimé, s’oppose aux articles 6, 7, 15 et 16 de la Constitution, à la déclaration universelle des droits de l’Homme ainsi qu’aux principes prévus dans les conventions internationales relatives à la protection des catégories vulnérables.
Le qualifiant de « menace pour la civilité de l’Etat et la neutralité du service public « , l’organisation s’était interrogée sur les objectifs de cet accord.

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