Un cinquième des Japonais actifs risquent de décéder d’un surmenage, qu’on dénomme au Japon « karoshi ». C’est un très sérieux rapport gouvernemental qui le dit.
Le document fait partie du premier livre blanc sur ce fléau et il a été validé hier vendredi 7 octobre par le cabinet du Premier ministre, Shinzo Abe.
A signaler que le phénomène préoccupe les autorités car des centaines de morts liées à l’épuisement au travail, par crise cardiaque, accident vasculaire cérébral ou suicide, sont recensés chaque année au Japon. Sans perler de moult problèmes de santé graves.
D’après le rapport, 22,7% des firmes japonaises sondées entre décembre 2015 et janvier 2016 ont affirmé que certains de leurs salaries faisaient plus de 80 heures supplémentaires chaque mois – 80 étant officiellement considéré comme le chiffre à partir duquel le risque de mourir de surmenage est élevé.
L’étude démontre aussi que 21,3% des employés japonais travaillent 49 heures ou plus par semaine en moyenne, contre 16,4% des salariés aux Etats-Unis, 12,5% en Grande-Bretagne et 10,4% en France. Le rapport indique également que les employés japonais déclarent des niveaux élevés de stress en rapport avec leur travail.