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Affaire Zouari, retour des terroristes… Le MI sous pression face à des citoyens survoltés

Lors d’une séance d’audition par la commission de la sécurité et de la défense à l’Assemblée des Représentants ddu peuple (ARP), ce mercredi 04 janvier, le ministre de l’Intérieur, Hédi Majdoub, a indiqué que la situation sécuritaire en Tunisie est “stable », non sans avoir reconnu l’existence de menaces terroristes et que les institutions sécuritaires doivent toujours faire preuve de vigilance pour protéger le pays.

A propos des terroristes dans les zones de tension, ils sont au nombre de 2929, a affirmé le ministre. Il a ajouté que la moitié se trouve en Syrie, alors que 500 sont en Libye et le reste est dispersé.
Le ministre s’est dans ce cadre montré attaché à ces chiffres, précisant qu’il s’agit de statistiques précises. « Plusieurs parties et médias évoquent certes des chiffres affolants comme 5000 ou encore 8000, mais notre département possède des chiffres plus précis », a indiqué Majdoub. Et d’ajouter : « Le nombre des terroristes dans les zones de tension évoqué par notre département est global et fait toujours l’objet d’actualisation ». Par ailleurs il a confirmé que le nombre des Tunisiens revenant des zones de conflits est de 800, dont 137 sont soumis à une assignation à résidence. Toujours dans le même ordre d’idée, le ministre a assuré que le système juridique tunisien est complet et capable de traiter ce dossier. Le ministre a dans ce cadre déclaré que la situation actuelle est maitrisée et ne pose pas de problème.

Pour rappel, la perspective d’un retour en Tunisie de milliers de jihadistes ne finit pas d’animer le débat sur la scène politique et de faire couler beaucoup d’encre. Depuis les révélations du ministre de l’Intérieur quant au retour de 800 Tunisiens des zones de tension, les réactions des partis se sont enchainées et les propositions
se sont multipliées. Mais le ministre n’a pas manqué de fustiger cette agitation. Il a pointé du doigt un pays frappé par la schizophrénie. « Cette schizophrénie existe même au sein de l’Assemblée des Représentants du Peuple », a ajouté le ministre, critiquant la position confuse de plusieurs députés.
« Certains députés reprochent au ministère de l’Intérieur d’avoir interdit de voyager plusieurs citoyens, et là on nous attaque sur le dossier du retour des Tunisiens des zones de conflits », a t-il déploré.

Majdoub a souligné la nécessité d’assurer un certain équilibre, surtout que le système sécuritaire doit prendre en compte les libertés individuelles et collectives.
Sur une toute autre affaire, le ministre de l’Intérieur a fait savoir que le document fuité en rapport avec l’affaire d’écoute téléphonique qui concerne un homme d’affaires dans un appartenant à l’avenue Bourguiba à Tunis remonte à l’année 2014.
Les locataires de l’appartement sont interrogés à ce sujet par le procureur de la République, a-t-il encore ajouté. Il a expliqué que l’affaire concerne l’écoute d’une conversation téléphonique entre l’homme d’affaires et le dirigeant d’un parti libyen, Abdelhakim Balhadj, à propos d’un éventuel déplacement à Tunis des responsables du parti.
Selon le ministre, l’affaire a été lancée suite à une plainte déposée par la propriétaire de l’appartement auprès du procureur de la République, qui s’est rendu sur place et saisi les documents qui s’y trouvent.
Il s’est avéré, a poursuivi le ministre, que les documents saisis dont celui fuité, appartiennent à une organisation active dans le domaine sécuritaire.

S’agissant de l’assassinat de Mohamed Zouari, le ministre de l’Intérieur a assuré que l’enquête se poursuit. Selon lui, l’affaire est complexe et certains éléments de l’enquête manquent au ministère vu la relation qu’entretenait Zouari avec le mouvement de résistance palestinien Hamas, ce qui n’exclue pas que les services de renseignements israéliens soient impliqués dans cet assassinat.

Pour ce qui est du projet de modernisation du système de contrôle au ministère de l’Intérieur, Majdoub a assuré que les travaux sont en cours et devraient s’achever d’ici la deuxième moitié de 2017, faisant remarquer que le département recevra les équipements d’ici peu. Il sera ensuite procédé à l’installation de quelque 1200 caméras de surveillance dans 400 différents points dans le grand Tunis.
Dans sa deuxième phase, le projet prévoit la généralisation de l’expérience à l’ensemble du territoire pour assurer un transfert d’images à la salle des opérations, avant de s’en servir pour traquer les individus recherchés.
S’agissant de la création du centre national des renseignements, le ministre a précisé que ce centre ne relève pas de son département mais plutôt de la présidence du gouvernement. Il fera office de structure de coordination à travers la collecte des informations issues des différents départements ministériels et la définition des plans et autres stratégies de renseignement.

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