Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné à son gouvernement d’accélérer le processus d’ouverture du capital des banques publiques aux investisseurs privés locaux et étrangers, rapporte l’agence de presse algérienne officielle (APS).
C’est à la sortie du Conseil des ministres dimanche 2 avril qu’il a demandé avec insistance au gouvernement d’ouvrir sans délai le processus d’ouverture du capital des banques publiques, insistant particulièrement insisté sur «le respect du principe de la transparence pour engager la réforme du secteur financier et s’adapter aux mutations internationales dans ce secteur, pilier de l’économie nationale.»
L’ouverture du capital des banques publiques, axe majeur de la révision du système de gouvernance des sociétés d’Etat, avait été annoncée à plusieurs reprises ces dernières années mais sans connaître la moindre exécution. Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, avait annoncé pour la première fois en 2020 l’ouverture du capital de deux grandes banques publiques sur la Bourse d’Alger au cours de l’année 2021. Mais aucune suite n’a été donnée à ce jour à ce projet.
L’Algérie compte six banques détenues par l’Etat qui concentrent près de 90% des dépôts, mais détiennent le plus de créances du Trésor et servent souvent à renflouer de nombreuses entreprises d’Etat déficitaires. Trois parmi ces établissements, en l’occurrence la Banque nationale d’Algérie, le Crédit populaire d’Algérie et la Banque extérieure d’Algérie, ont ouvert en 2022 une filiale commune au Sénégal, point d’entrée d’un déploiement futur dans plusieurs pays en Afrique sub-saharienne.