La Turquie a accusé le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et les milices kurdes de Syrie d’être à l’origine de l’attentat qui a visé un convoi militaire et fait 28 morts mercredi soir à Ankara, dans un climat de fortes tensions autour du conflit syrien.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan et son Premier ministre Ahmet Davutoglu ont sans l’ombre d’un doute affirmé jeudi que l’attaque avait été planifiée par le PKK et les Unités de protection du peuple (YPG), les milices kurdes de Syrie.
« Cette attaque terroriste a été commise par des éléments de l’organisation terroriste (PKK) en Turquie et un milicien des YPG », a déclaré Davutoglu devant la presse, « l’attaque a un lien direct avec les YPG ».
« Les informations fournies par le ministère des Affaires étrangères et nos services de renseignement montrent qu’ils sont les responsables », a renchéri peu après Erdogan.
Le chef de la principale formation kurde en Syrie, le Parti de l’union démocratique (PYD), Saleh Muslim, a démenti à l’AFP « toute implication » de son bras armé les YPG. L’un des chefs du PKK a lui aussi réfuté ces allégations.
L’attentat a visé des bus de militaires arrêtés à un carrefour dans le cœur de la capitale turque, à proximité de nombreux ministères, de l’état-major des armées et du Parlement.
D’une violence telle qu’elle a été entendue dans une bonne partie de la ville, la déflagration a tué au moins 28 personnes et en a blessé 65 autres, dont une trentaine étaient toujours hospitalisées jeudi matin, selon le commandement militaire.