L’égalité homme-femme était le thème central de l’entretien accordé par le président de la République, Béji Caïd Essebsi, à FranceInfo. Le film a été diffusé hier mercredi 22 novembre dans la soirée.
BCE a déclaré à la journaliste, Samah Soula, grand reporter à France 2, que « la femme tunisienne a beaucoup évolué, pas uniquement dans la capitale, mais aussi dans les régions intérieures« .
Pour lui, ce grand virage, qui a fait grand bruit, n’a rien de religieux mais est plutôt dicté par la constitution de 2014, dont l’article 2 édicte « clairement un État civil et non islamique« .
« J’ai l’obligation de respecter la constitution dont les dispositions s’orientent vers l’égalité hommes-femmes » a indiqué le chef de l’Etat.
Mais il a confié à la chaine que ce tournant sociétal forcé lui a valu bien des ennuis, plus précisément des menaces de mort balancées par des extrémistes d’autres pays musulmans qu’il n’a pas souhaité citer, des menaces qui n’auraient pas, semble-t-il, ébranlé ses certitudes pour autant. « Nous n’avons pas la prétention d’exporter ce que nous faisons. Nous agissons pour la Tunisie, et je suis convaincu que cela va dans l’intérêt de l’avenir de la Tunisie. Un pays où la société est majoritairement constituée de jeunes« , a conclu Essebsi.
Au sujet de l’autre barrière qu’il a abattue, avec fracas, la possibilité pour la Tunisienne d’épouser un non musulman, il a déclaré ceci : « La femme tunisienne est libre de se marier avec qui elle veut, et puis, l’obliger à se marier à un musulman, est chose dépassée« .