Le président américain, Donald Trump, concocte une autre rencontre historique, après le rapprochement avec le leader nord-coréen, Kim Jong Un. A présent il veut se réunir, sans conditions, dit-il, avec les responsables iraniens, « quand ils veulent« , rapporte l’AFP. « Je ne sais pas s’ils y sont prêts« , a déclaré lundi 30 juillet 2018 le locataire de la Maison Blanche. On est très loin de la joute verbale sans précédent de ces derniers mois…
« J’imagine qu’ils voudront me rencontrer, je suis prêt à les rencontrer quand ils veulent« , a rétorqué Trump à un journaliste. D’après lui, c’est « bon pour eux, bon pour nous, bon pour le monde entier« , surtout « si nous pouvons trouver une solution sérieuse, pas un gâchis de papier comme l’autre accord« .
Un conseiller du président iranien fait monter les enchères ce mardi en déclarant que tout dialogue avec les USA devait passer par une baisse des attaques et le respect de l’accord sur le nucléaire de 2015.
« Le respect de la grande nation iranienne, la réduction des hostilités, le retour des Etats-Unis dans l’accord nucléaire… Cela ouvrira le chemin chaotique du moment« , a écrit Hamid Aboutalebi sur Twitter.
Reste à savoir ce que sera la suite, en effet Washington avait dressé une liste de 12 conditions pour parapher un nouvel accord avec l’Iran. Quand Trump affirme qu’il ne pose aucune condition pour un entretien avec Hassan Rohani, son secrétaire d’Etat Mike Pompeo indique un peu tard sur la chaîne CNBC qu’une rencontre pourrait être organisée « si les Iraniens démontrent qu’ils sont prêts à des changements fondamentaux dans leur manière de traiter leur peuple, modifient leur comportement malveillant » au Moyen-Orient et se montrent ouverts à un accord sur le nucléaire « qui empêche vraiment la prolifération« .
Puis le porte-parole du Conseil de sécurité nationale ajoute : « les Etats-Unis sont prêts à prendre des actions pour supprimer les sanctions, rétablir des relations diplomatiques et commerciales totales, permettre à l’Iran d’avoir une technologie avancée et soutenir la réintégration de l’économie iranienne dans le système économique international ».
« Cependant, cet assouplissement n’est possible que s’il y a des évolutions tangibles, prouvées et durables dans les politiques de Téhéran« , a indiqué Garrett Marquis. « Jusque-là, le fardeau des sanctions ne sera que de plus en plus lourd si le régime ne change pas de voie« .