Nous devons voir la Tunisie revenir sur la voie qu’elle empruntait », déclare M. Blinken.
La Tunisie doit répondre à ses préoccupations en matière de démocratie si elle veut obtenir le soutien économique international dont elle a tant besoin, a déclaré jeudi le Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken.
Témoignant devant le Congrès, il s’est dit « préoccupé par la prise de pouvoir du président Kais Saied » et souligné que la Tunisie devait « à tout le moins » aller de l’avant avec les élections parlementaires promises pour la fin de l’année.
« Je pense que la chose la plus importante qu’ils doivent faire est de se rendre pleinement éligibles au soutien des institutions financières internationales », a déclaré Blinken à la commission des crédits de la Chambre des représentants.
« Ce qui s’est passé aujourd’hui les a éloignés de cette voie », a-t-il ajouté.
« Nous avons clairement indiqué que nous pouvions apporter notre soutien, mais nous devons voir la Tunisie revenir sur la voie qu’elle avait empruntée. »
La Tunisie cherche à obtenir un ensemble de prêts du Fonds monétaire international, dont les États-Unis sont la principale partie prenante, alors qu’elle fait face à une crise économique aggravée par la pandémie de Covid.
L’administration du président Joe Biden a intensifié ses critiques à l’égard de Kais Saied après avoir initialement espéré une résolution rapide des troubles politiques en Tunisie, berceau du printemps arabe.
Les parlementaires du Congress américain ont fait pression sur Joe Biden pour qu’il prenne des mesures plus énergiques, notamment en mettant un terme à un programme d’aide de près de 500 millions de dollars dans le cadre du Millennium Challenge Corporation, qui est destiné aux pays qui respectent la gouvernance démocratique.