AccueilLa UNEA beau mentir qui vient de loin !

A beau mentir qui vient de loin !

Centrée sur les intellectuels de gauche et la grande foule, en Tunisie, notamment , la crise de confiance dans l’Occident, de l’Australie aux Etats Unis en passant par l’Europe unie, s’est étendue, ces derniers jours, pour les raisons que l’on connait, aux diverses autres sphères , à part quelques ONG en mal de reconnaissance qui continuent de croire au père Noël  à l’image de l’homme de l’anecdote très connue qui s’acharnait à dire que les animaux qu’il avait vus étaient des chèvres même s’ils volaient.

Ce sont en premier lieu les occidentaux eux-mêmes, au plus haut niveau, qui le disent et l’appréhendent, car, ayant constaté que leur mensonge relatif à la défense des droits de l’homme n’est plus monnayable, ils ont peur de voir échouer le subterfuge de substitution qu’ils avaient tendu à sa place : l’assistance économique et la promotion d’échanges commerciaux mutuellement avantageux dans le cadre de conventions multilatérales et internationales.

Deux mois avant la nouvelle agression israélienne barbare contre les palestiniens qui se poursuit depuis le 7 octobre 2023, le président de la Banque européenne d’investissement (BEI), Werner Hoyer, a averti, dans une interview à l’Agence Reuters, le 23 août 2023, que « l’Occident risque de perdre la confiance des pays du Sud s’il n’intensifie pas ses efforts de soutien, à l’heure où la Chine et la Russie sont devenus plus que des solutions de repli ».

« Le fait que de plus en plus de pays en développement, notamment en Afrique, se tournent vers des pays comme la Chine et d’autres nations émergentes pour trouver du soutien plutôt que les institutions occidentales traditionnelles, devrait être une source d’inquiétude », a déclaré Werner Hoyer à Reuters, en marge du sommet du Groupe des BRICS tenu, alors, en Afrique du Sud.

« L’intérêt porté à l’élargissement des BRICS et à sa Nouvelle banque de développement s’explique par le fait que de nombreux pays en développement se sentaient abandonnés par l’Occident face à leurs problèmes de dettes, de coûts énergétiques, de changement climatique ou lors de la pandémie de COVID-19, a-t-il aussi indiqué.

« C’est symptomatique de ce que l’Europe et les institutions occidentales doivent affronter rapidement », a déclaré Werner Hoyer.

« Si nous n’offrons pas un partenariat sincère et plus convaincant pour répondre aux défis des pays du sud en termes de transition énergétique, de dettes et d’inégalités, nous allons à l’encontre de grands problèmes », a-t-il conclu.

Retrait des conventions !

Du côté des Tunisiens en tant que représentants typiques des pays du Sud, la dénonciation de la détérioration des termes de l’échange avec les pays européens et occidentaux en général a été un thème récurrent du discours national qu’il ne faut pas confondre avec le discours officiel, tant la Tunisie était devenue un simple marché pour l’écoulement des produits européens et occidentaux.

La prospérité promise grâce à l’accord d’association et de libre- échange avec l’Union européenne et la Convention de Barcelone sur le partenariat euro-méditerranéen en 1995, a tourné, littéralement, à la disette.

Dans un très récent entretien accordé à un média local (La Presse du mardi 7 novembre), le conseiller international en exportation Ridha Chiba est allé jusqu’à préconiser le retrait de la Tunisie de ces deux accords.

« Réellement, a-t-il dit, si nous voulons que le secteur économique reprenne son importance et son rayonnement et  aille au diapason avec les attentes du peuple tunisien, il demeure impérieux de se retirer de ces conventions et instaurer un programme de sauvegarde des entreprises tunisiennes visant principalement une restructuration et une modernisation, notamment du tissu industriel tunisien et un renforcement de la compétitivité des entreprises tunisiennes. Il faut aussi encourager les investissements locaux pour booster le créneau économique, à l’instar des avantages accordés aux investissements étrangers et combattre sans relâche le commerce parallèle, la concurrence déloyale, le dumping et augmenter le taux d’encadrement des entreprises industrielles, tout en mettant un terme aux importations sauvages et chaotiques qui nuisent aux produits similaires fabriqués en Tunisie. Ainsi, le pays peut assurer une bonne production, une meilleure productivité, une planification rationnelle, une organisation optimale, une administration fiable pour réaliser les excellentes performances escomptées ».

Il a suggéré, en même temps, un réexamen des conditions réelles ayant entraîné la dilapidation de toutes les entreprises publiques qui ont été vendues dans le cadre de la libéralisation des échanges économiques avec l’Union européenne afin de les reprendre pour une éventuelle réorganisation allant de pair avec le véritable rôle qui doit leur être assigné.

Il y a lieu de noter que la Convention de Barcelone relative au partenariat euro-méditerranéen permet aux exportateurs européens vers la Tunisie d’exporter en tant que telles des marchandises issues non seulement des pays membres de l’Union européenne mais également des pays méditerranéens signataires de cette convention de Barcelone, savoir l’Égypte, Israël, le Liban, Malte, le Maroc, la Turquie.

S.B.H

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