Les temps sont durs sur la Bourse de Tunis en cette période de l’année 2024. Il y a les entreprises qui gagnent toujours plus, et notamment celles du secteur financier. Il y a celles dont les revenus baissent. Il y a celles qui ne publient pas leurs indicateurs, ni même leurs états financiers, comme Tunisair, dans le silence des autorités et du régulateur, qui sanctionne lorsqu’il peut. Et celles qui sont, au moins pour l’instant, dans un état de quasi mort clinique.
- Le meilleur & le pire

Les indicateurs d’activité des sociétés cotées au premier trimestre 2024 font ressortir une hausse de leur revenu global de 2,4% par rapport à la même période de l’année 2023, pour se situer à 6 milliards de dinars contre 5,9 milliards de dinars. 68% des sociétés ayant publié leurs indicateurs du premier trimestre 2023, soit 48 sur 71, ont amélioré leurs revenus par rapport à la même période de l’année précédente.
- Impacté par ses principaux locataires, le Tunindex ne gagne que 1,95 %
Les 20 sociétés qui composent le Tunindex20 ont accaparé 3,8 milliards de dinars (ou 64% du revenu global), en hausse de 1,4% par rapport à la même période de l’année écoulée. De grands groupes, comme PGH Poulina qui a vu ses revenus baisser de 3,26 %, restaient proches du Milliard DT et le plus gros revenu trimestriel du Tunindex 20. La plus grosse baisse était celle de la Sotuver du groupe Bayahi (-18,1 %). Pas loin en débrayage, l’autre société du même groupe, TPR en baisse de revenus de 12,5 %, suivie par ONT des Sellami, dont les revenus du 1er trimestre 2024, décrochaient de 10,18 %, sans oublier les deux, certes petits, dégraissages de Smart Tunisie et des Ciments de Carthage.
- Le BTP en lanterne rouge
Autrement, ce qui sort du lot, et se retrouve même sur la touche, même s’il ne s’agit que de 10 cotées dont la Sits (Immobilière tuniso-saoudienne du groupe PGH) qui confirme l’exception pour l’immobilier, c’est le secteur des BTP, qui terminait le 1er trimestre en berne avec des revenus à la baisse et qui se crie en situation très précaire.

Pour le secteur du ciment, Carthage Cement s’en tire tout de même avec une petite baisse de 0,9 % de ses revenus. Sa collègue étatique de Bizerte va plutôt mal, comme beaucoup du secteur public en général. Les deux promoteurs immobiliers, filiales d’une banque publique qui n’a toujours pas de Pdg, vont mal aussi. Le groupe Abdennadher, qui disait dans un communiqué publié sur le site du CMF, que tout va bien, se voit démentir par les chiffre de la BVMT.
