Aicha Karafi Hosni a eu une carrière de plus de 30 ans au sein du ministère des Finances où elle a occupée des postes de responsabilité importante ; en effet elle a occupé jusqu’au mois de septembre 2017 le poste de directeur général du bureau central de l’organisation, des méthodes, de l’informatique et de la coordination régionale.
En sa qualité, Aicha Karafi a également administré plusieurs cours portant sur la gestion budgétaire, les finances publiques, les finances locales, l’entreprenariat et le leadership dans de prestigieuses institutions publique et privées. Mme Karafi est également consultante, formatrice, évaluatrice PEFA, facilitatrice et méta coach, très active notamment dans la société civile, elle est experte auprès de différentes organisations nationales et internationales.Actuellement, elle est TechnicalAdviser for Francophone Countries Global Initiative for Fiscal Transparency chez GIFT et consultante court terme dans divers projets.Elle est présidente de l’ONG « ATGL ». Dans un dernier Post sur LinkedIn, elle dit son avis, et il n’est pas tendre, sur le classement de la Tunisie en matière de transparence budgétaire, mais elle sait manifestement de quoi elle parle :
L’édition 2023 de l’EBO révèle une régressionpréoccupantepour la Tunisie.Le score de la Tunisie en matière de transparence budgétaire est passé de 42/100 en 2021 à 16/100 en 2023. La participation publique en Tunisie est restée faible, avec peu d’initiatives efficaces, pour inclure les citoyens dans le processus budgétaire. Les consultations publiques sont limitées et souvent formelles, sans véritable impact sur les décisions budgétaires. Le score de la Tunisie est de 4/100. Le contrôle budgétaire, selon les résultats de l’EBO, continue de rencontrer des obstacles. Le score est de 12/100. Avec ces différents scores, la Tunisie se classe à la 104ème place sur 125 pays dans le classement international de l’EBO 2023.
Les principales recommandations de l’IBP pour améliorer ces scores :

Ministère des Finances : Pas assez transparent
Bien que le Ministère des Finances ait institué des délibérations pré-budgétaires, celles-ci demeurent limitées et noninclusives. Pour renforcer la participation du public au processus budgétaire, le ministère devrait prioriser les actions suivantes :
1️⃣ Mise en place demécanismesde suivi de l’exécutiondu budget de manière transparente.
2️⃣ Élargissement de la participation et inclusion des communautésvulnérableset celles ayant desbesoins spécifiquesdans le processus budgétaire, directement ou par l’intermédiaire des organisations de la société civile.
3️⃣ Organiser des campagnes desensibilisationet des forums publics pour informer et éduquer les citoyens sur les questions budgétaires, les encourageant à participer activement.
4️⃣ Utiliser des outils en ligne et mettre en place desplateformes participativespermettant aux citoyens de suivre les dépenses publiques et de donner leur avis sur les politiques budgétaires.
Parlement :Donner la parole à la société civile
1️⃣ Permettre au public ou aux organisations de la société civile de témoigner lors des débats sur leprojetde budget avant sonapprobation.
2️⃣ Autoriser les témoignages publics ou ceux des organisations de la société civile lors desdébatssur lerapportd’audit.
Cour des Comptes
1️⃣ Mettre en place des dispositifs permettant au public et à la société civile de participer à l’élaboration du rapport d’audit.
2️⃣ Organiser des consultations publiques périodiques permettant d’identifier les préoccupations et les priorités des citoyens en matière de gestion des finances publiques.
3️⃣ Publier des versionspréliminairesdu rapport d’audit, permettant au public d’examiner les conclusions et de formuler des observations.
4️⃣ Consulter des expertsindépendantset des organisations de la société civile spécialisés pour bénéficier de leurs contributions et de leurs points de vue lors de l’élaboration du rapport d’audit.
5️⃣ Organiser des séances pour informer le public du contenu des rapports d’audit pour promouvoir laredevabilitéet latransparencedu gouvernement.
