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Composants automobiles: La Tunisie en pole position, les grandes marques veulent y investir

L’opportunité est on ne peut plus propice pour  permettre à l’industrie des composants automobiles en Tunisie de prendre un nouvel essor alors que l’Europe a pris le parti de délocaliser en tournant progressivement le dos à la Chine, mais encore en raison de la guerre russo-ukrainienne  qui crée une béante brèche dans ce marché où la Tunisie peut occuper une place à laquelle elle est fondée à dûment prétendre.

Le secteur  comprend actuellement 280 sociétés avec une capacité d’exploitation estimée à 94.000 emplois, et  ses exportations de ce secteur s’élèvent à 7,5 milliards de dinars en 2021, ce qui équivaut à environ 95 % de sa capacité productive, selon Le directeur général des industries manufacturières au sein du ministère de l’industrie Fethi Sahlaoui.

 Il se prévaut également d’un taux d’intégration d’environ 38%,  attirant  les grandes entreprises de l’industrie automobile mondiale  exigeant des connaissances technologiques élevées et une haute qualité de fabrication.

Le marché africain des composants automobiles est dominé par l’Afrique du Sud  qui est  premier pays à en exporter en Afrique, tandis que la Tunisie occupe la deuxième place dans ce domaine, contrairement  aux affirmations selon lesquelles  c’est le  Maroc tient ce  rang.

« La force du Maroc réside dans le domaine de l’industrie automobile, alors que l’expérience tunisienne dans ce domaine reste nouvelle, car nous nous sommes lancés et avons réussi en principe dans le domaine des camionnettes », a expliqué Fethi Sahlaoui.

Il a souligné que les entreprises tunisiennes ont pu exporter 800 camionnettes entre 2020 et 2021, d’une valeur de 50 millions dinars, considérant qu’il s’agit du début de l’entrée de la Tunisie dans l’industrie automobile, notamment la destination africaine pour ce domaine vital.

Sahlaoui a  indiqué que la Tunisie cherche à attirer les constructeurs internationaux de voitures, mais cela nécessite de nombreuses améliorations au niveau des infrastructures et des ports, tout en offrant une zone logistique.

Dans ce contexte, il a  révélé dans une interview à la chaine télévisée Hannibal Tv qu’un dossier spécial a été préparé pour la mise en place d’une zone logistique à Enfidha, à proximité du port en eau profonde de cette zone, qui n’a pas toujours été encore lancé.

Une batterie de 31 mesures

Selon Sahlaoui, une vision ou charte visant à développer l’industrie automobile en Tunisie a également été élaborée à travers  l’adoption d’un arsenal de 31 mesures s’articulant autour de  5 axes principaux tels que les infrastructures, la logistique, le cadre législatif, la recherche et le développement, l’emploi, la formation et la promotion de l’image de la Tunisie à l’étranger.

La même source a, également, révélé l’intention du ministère de l’Industrie, en coopération avec le secteur privé, d’attirer de grandes marques pour l’industrie de la voiture électrique, mais « cela ne nous empêche pas non plus de continuer à travailler sur le développement du secteur de l’industrie automobile régulière en Tunisie », a-t-il dit.

Ila évoqué à cet égard les intentions d’investissement des constructeurs automobiles internationaux pour accéder au marché tunisien en raison des répercussions de la crise russo-ukrainienne.

En fait, la Tunisie vise à porter la valeur des exportations du secteur automobile et de ses composants à 13,5 milliards de dinars à l’horizon 2027, et à créer 150 000 emplois avec un doublement du taux d’encadrement, à travers la charte du « Partenariat Public-Privé « PPP » au secteur de l’automobile et de la fabrication de ses composants à l’horizon de l’année  » 2027″.

Ce secteur est considéré comme l’une des activités mécaniques et électriques les plus importantes dans  en Tunisie  grâce au  développement rapide  et le saut qualitatif au niveau technologique qui sont les siens.

Les Japonais entrent en lice

D’ailleurs, une stratégie nationale pour l’industrie des composants automobiles à l’horizon 2027, est en cours d’élaboration par le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, a fait savoir, jeudi, la ministree, Neila Gongi, lors d’une rencontre avec le Directeur général pour l’Afrique du groupe japonais Mitsubishi Corporation, Tsunehiro Makabe.

Cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la 5e conférence internationale sur le «Financement de l’investissement et du commerce en Afrique» (FITA 2022), a été l’occasion, pour les deux parties, d’échanger sur les opportunités d’investissement qu’offre la Tunisie et la possibilité d’attirer de nouveaux investissements du Groupe Mitsubishi opérant dans l’industrie automobile.

A cette occasion, la ministre a exprimé la volonté d’instaurer un véritable échange d’expertises et de renforcer la coopération avec le groupe japonais dans divers domaines, notamment ceux de l’industrie des composants automobiles, des énergies renouvelables et des voitures électriques.

Elle a affirmé l’attachement du gouvernement à renforcer la coopération triangulaire entre la Tunisie, le Japon et l’Afrique, soulignant la disposition de son département à fournir le soutien et l’accompagnement nécessaires pour attirer les investissements japonais.

De son côté, Tsunehiro Makabe, a exprimé l’intérêt de son groupe pour les investissements dans les domaines des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert.

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