AccueilLa UNEEmploi : L’égalité des genres ferait augmenter de 1/5ème le PIB annuel

Emploi : L’égalité des genres ferait augmenter de 1/5ème le PIB annuel

Le PIB annuel mondial pourrait augmenter de plus de 20 %, si les femmes tenaient la même place que les hommes sur les marchés du travail, c’est ce qui ressort d’une analyse qui vient d’être publiée par la Banque mondiale.

Selon cette analyse, l’accès aux transports, à l’internet et à l’énergie devrait être universel, car il s’agit de services fondamentaux qui permettent aux gens de vivre, de travailler, de s’épanouir et de réussir. Pourtant, dans beaucoup de régions du monde, les infrastructures ont souvent pour effet de marginaliser les femmes parce que les systèmes en place ne répondent pas à leurs besoins.

En Tunisie, malgré leurs résultats scolaires, les jeunes femmes souffrent d’une mauvaise intégration dans la vie économique. Le ralentissement du recrutement dans le secteur public, un secteur où 39 % de la main-d’œuvre est féminine, est un facteur important, mais n’explique qu’en partie cet état de fait, selon un précédent rapport de la BM. D’autres facteurs entravent l’inclusion économique et l’autonomisation des femmes, tels que le manque de systèmes de soutien abordables et de qualité pour les mères qui s’efforcent de concilier travail et famille, le droit du travail, la violence domestique et la prévalence d’attitudes et de valeurs plus conservatrices que ne le laisse supposer le caractère progressiste de la législation sur le Statut personnel. Ces inégalités entravent le développement économique et social du pays en le privant d’une partie de ses forces vives.
L’absence d’égalité en termes de droits économiques pénalise les femmes, qui sont fortement désavantagées en termes d’accès au crédit, à la propriété foncière et aux produits financiers. Cette inégalité freine leurs initiatives entrepreneuriales ou commerciales et affecte leur autonomie financière. Selon le rapport 2020 du Forum économique mondial sur les inégalités de genre, seulement 2,9% des entreprises tunisiennes ont un capital majoritairement féminin. Ainsi, l’importance des garanties dans les décisions de prêt, combinée au code successoral qui prévoit que les femmes n’héritent que de la moitié de la part des hommes du même degré de parenté, sont des obstacles majeurs aux droits économiques des femmes.

La BM souligne, par ailleurs, et de façon moins particulière, que des infrastructures inclusives stimulent la productivité, améliorent l’accès à l’éducation et favorisent l’émancipation économique. Elles permettent aux femmes de peser sur leurs choix de vie et contribuent à la croissance macroéconomique. Les pays qui s’attachent à développer des infrastructures avec le souci des enjeux de genre en retirent des avantages significatifs pour tous leurs citoyens, hommes et femmes.

L’autonomisation, facteur d’émancipation économique

L’autonomisation des femmes dans des domaines tels que la construction, les transports et l’énergie recèle un potentiel important en matière d’émancipation économique. En élargissant les possibilités offertes aux femmes dans ces secteurs, les pays pourront en même temps remédier à de graves pénuries de main-d’œuvre, favoriser l’innovation et faire en sorte que les projets d’infrastructure reflètent des perspectives diverses.
La BM recommande à ce titre de remédier aux disparités de genre en matière d’infrastructures à travers, en premier lieu, la conception de systèmes de transport qui tiennent compte des attentes des femmes pour favoriser leur mobilité, améliorer leur sécurité et stimuler leur participation à l’économie.

À l’instar des infrastructures de transport, la BM estime que la connectivité numérique joue un rôle crucial dans la participation économique, l’éducation et l’innovation, en particulier dans les pays en développement. Toutefois, malgré les progrès réalisés pour combler le fossé numérique entre les sexes, il y a toujours 244 millions de femmes de moins que d’hommes qui utilisent et bénéficient des avantages de l’internet mobile. L’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud sont les régions où les disparités dans ce domaine sont les plus marquées : 60 % environ des femmes qui n’utilisent toujours pas l’internet mobile dans les pays à revenu faible et intermédiaire vivent dans ces régions.

Selon les estimations, 32 pays à revenu faible ou intermédiaire sont en passe de perdre plus de 500 milliards de dollars de PIB au cours des cinq prochaines années en raison de la fracture numérique entre les hommes et les femmes.

L’accès aux technologies numériques et leur utilisation permettent d’ouvrir des portes qui, autrement, resteraient fermées aux femmes, en particulier à celles qui vivent dans des régions rurales et n’ont que peu de revenus.

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