Le Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, a fait savoir ce samedi 21 octobre 2017 qu’il va mettre en branle l’article 155 de la Constitution. A partir d’aujourd’hui, Madrid va reprendre la main et administrer de fait la Catalogne, chose qui n’était jamais arrivée depuis qu’on a accordé à cette région une très large autonomie, en 1934. C’est l’épilogue du bras de fer entre les indépendantistes catalans et l’exécutif central espagnol, suite au référendum pour l’indépendance (90% de voix pour le ‘Oui’, dit-on) que Rajoy a pris comme un véritable affront…
Très logiquement, on devrait aller à des élections anticipées dans les six mois, en tout cas c’est ce que veut le Premier ministre. Mais avant cela, tous les pouvoirs que détenait le gouvernement local vont passer entre les mains du gouvernement central et Rajoy va bientôt demander au Sénat de voter la destitution du président catalan, Carles Puigdemont. Le roi d’Espagne, Felipe VI, est résolument en faveur de cette option, selon lui “la Catalogne est et restera une composante essentielle” de l’Espagne. L’opposition, pour une fois, soutient le gouvernement dans cette mise sous tutelle de la Catalogne, sans parler de l’Union européenne pour qui une partition de l’Espagne ouvrirait une ère périlleuse, après le traumatisme du Brexit, dont les effets se font encore sentir…