La Tunisie célèbre, ce samedi, le 65e anniversaire de son indépendance dans un climat de crise politique aigue, où un dispositif de sécurité renforcé est déployé à l’emblématique avenue de Bourguiba à Tunis.
Une poignée de citoyens arborant le drapeau national rouge et blanc se sont rassemblés devant le théâtre municipal de Tunis, chantant et scandant des slogans et se promenant sur l’avenue dans un sens puis dans l’autre.
D’habitude, dès le matin, en cette pareille fête, homme, femmes et enfants enroulés dans le drapeau national commencent à converger sur cette grande artère pour célébrer cet événement national.
Mais pour ce 65 e anniversaire qui coïncide avec un samedi, l’avenue est presque déserte. Aucune cérémonie officielle de grande ampleur n’a été prévue pour commémorer l’événement.
Interdite à la circulation, les autorités ont déployé des voitures de polices et installé des barrages dans cette avenue. Des barrières interdisaient un large périmètre devant le ministère de l’Intérieur, symbole de l’ancien régime devant lequel avait commencé la dernière manifestation avant le départ du président déchu.
« Ces dernières années, le Tunisien ne porte aucun intérêt aux festivités à caractère national », a déclaré à Tap un jeune homme qui travaille dans un salon du thé à l’avenue Bourguiba.
Pour lui, la crise politique aigue a eu un impact négatif sur la vie des Tunisiens. A cela s’ajoute, s’est-il plaint, une crise économique et sociale sans précédant, provoquée par la pandémie de coronavirus.