Lors d’une conférence presse tenue à Sfax, Rached Ghannouchi a déclaré que « le code électoral devait être révisé, car il est incapable de générer une majorité », estimant que l’actuel code est l’une des raisons de la faible stabilité en Tunisie ». Et le président de l’ARP, d’indiquer que « nous allons œuvrer à former une majorité au parlement pour changer la loi électorale ».
Ghannouchi a aussi parlé de l’absence de la Cour constitutionnelle, estimant que « en l’absence de cette juridiction, nul n’est autorisé à interpréter la constitution à sa guise ». Répondrait-il ainsi au chef de l’Etat qui se dit, constitutionnellement, le gardien du respect de la constitution, et le seul habilité à l’interpréter ?
Toujours est-il qu’il a annoncé à la même conférence de presse, son intention de convoquer une plénière extraordinaire « pour examiner la loi de la Cour constitutionnelle, de manière à ce que ses membres soient élus à la majorité absolue (109), au lieu de la majorité qualifiée des 2/3 ».