La Chambre syndicale nationale des collecteurs de déchets plastiques relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) a tiré, ce vendredi 29 novembre 2024, la sonnette d’alarme sur l’importation anarchique de déchets plastiques en Tunisie et a appelé le gouvernement à intervenir.
Son porte-parole, Tarek Masmoudi, a fait savoir qu’il y a une importation anarchique de déchets plastiques en provenance d’Algérie, semi-finis et recyclés en Tunisie, le tout sans fiches techniques, sans analyses de laboratoire, sans taxation ni facturation conforme ».
Et d’ajouter que ces déchets sont moins chers que ceux produits localement, ce qui a poussé les entreprises de recyclage à importer au lieu d’acheter localement.
Le responsable a indiqué que la moitié des entreprises de collecte des déchets ont fermé, et en parallèle, les collecteurs de déchets (communément appelés Berbecha en dialecte tunisien) se sont retrouvés sans emploi et sans revenus, alors qu’ils touchaient en moyenne trente dinars par jour. « Les déchets tunisiens ne sont plus recyclés, ce qui est très grave et dangereux », selon ses dires.
Masmoudi a appelé les autorités concernées par ce dossier à intervenir dans les plys brefs délais afin de mettre fin à tout dépassement dans le secteur des déchets plastiques.
Il a également annoncé que des correspondances expliquant la situation ont été adressées aux ministères de l’Environnement et du Commerce ainsi qu’à la Douane tunisienne.
Le secteur du plastique compte 289 entreprises
Le tissu industriel dans le secteur du plastique compte 289 entreprises, qui emploient 19 682 personnes, selon les indicateurs de l’Agence de Promotion de l’Industrie et de l’Innovation (APII), tels que rapportés par le Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES) dans son étude sur « L’économie circulaire : le recyclage des déchets plastiques dans l’agglomération sfaxienne (Tunisie) : étude du cas de la commune de Thyna ».
Parmi ces entreprises, 83 sont totalement exportatrices (TE), les autres étant non totalement exportatrices (NTE), c’est-à-dire à régime mixte, écoulant leurs productions aussi bien à l’étranger qu’en Tunisie. Elles emploient 9 644 personnes.
L’industrie plastique opère est en étroite relation avec les branches industrielles de l’agroalimentaire, de l’agriculture, des articles ménagers…
Ainsi, une augmentation significative de la production de bouteilles en plastique en Tunisie est enregistrée, suite à la demande croissante d’eau minérale et gazeuse. Les branches de plastique rigide sont largement utilisées dans l’industrie pour fabriquer ces bouteilles ainsi que des bidons, représentant environ 53 % de la production totale de plastique du pays.
Plus spécifiquement, entre 2014 et 2018, la production de bouteilles d’eau minérale a connu une augmentation significative, passant de 775 000 bouteilles en 2014 à 1 300 000 bouteilles en 2018, ce qui reflète clairement la tendance à la hausse de la demande.
Mais celle-ci a entraîné une augmentation des déchets plastiques générés chaque année en Tunisie, atteignant environ 250 000 tonnes, avec seulement 10 000 tonnes effectivement recyclées, soit 4 % du total.
Parmi les 10 000 tonnes recyclées, environ 67 % (soit environ 6 700 tonnes) sont traitées par le secteur informel.
On a vu de toutes les couleurs:
– importation de déchets par voie maritime de l’Italie (Pb environnement)
– importation de pomme de terre contaminées (Pb santé)
– vente de produits avec dépassement de délai d’expiration
– Drogue circule autour des écoles,…
Les personnes impliquées dans ces affaires doivent être en prison à vie. On veut en finir avec l’image de marque de notre pays, où est le gouvernement ?où sont les responsables militants qui aiment leur pays ? Chaque jour on entend des nouvelles inquiétantes. Le devoir national exige le contrôle strict et la fermeté sévère contre ces criminels.