Dans son dernier rapport, rendu public récemment, la Banque Mondiale constate que la Tunisie est en train de payer le prix de l’interminable crise politique qui empêche l’installation d’institutions pérennes, de la montée des problèmes de sécurité relatifs au terrorisme » mais aussi des faiblesses de l’économie européenne.
Elle relève que les investissements, les exportations et le tourisme ont baissé ou au mieux stagné, que la production stratégique des phosphates reste de faible niveau, en raison de la multiplication des conflits sociaux et que l’agriculture a souffert des « mauvaises conditions météorologiques ».
La BM a précisé aussi que l’affaiblissement des fondamentaux macroéconomiques en Tunisie inquiète de plus en plus. La vulnérabilité budgétaire s’est accentuée, les déficits extérieurs demeurent élevés et l’endettement public augmente.
Concernant le chômage, la Banque prévoit qu’il restera élevé à court terme étant donné que la Tunisie aura besoin d’une croissance d’au moins 4,5% pour réduire le nombre de chômeurs. Et de souligner qu’environ 15% de la population active est sans emploi, un taux qui dépasse les 30% chez les diplômés.