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La BCT maintiendra son taux directeur, le relèvera même en 2024, prévoit Fitch

Fitch Solutions, le département de l’agence de notation éponyme, annonce qu’il s’en tient à sa prévision selon laquelle la Banque Centrale de Tunisie (CBT) maintiendra son taux directeur à 8,00 % jusqu’à la fin de 2023. Lors de la réunion de son conseil d’administration du 18 octobre, la BCT a, en effet, maintenu son taux directeur inchangé à 8,00 %, conformément aux attentes de l’agence de rating. L’Institut d’émission a réaffirmé pour la troisième fois que le taux directeur actuel, qui est le plus élevé depuis 2006, soutiendrait une nouvelle baisse de l’inflation au cours des prochains mois.

« Nous continuons à penser que l’inflation continuera à baisser au quatrième trimestre de l’année 23, ce qui dissuadera la banque centrale de relever son taux directeur », indique, d’autre part, Fitch Solutions, expliquant que, après une légère hausse de 9,1 % en glissement annuel en juillet à 9,2 % en glissement annuel en août, l’inflation en Tunisie repris sa tendance à la baisse, atteignant 9,0 % en glissement annuel en septembre. Elle ajoute prévoir que l’inflation continuera à décélérer progressivement au cours des prochains mois, pour terminer l’année 2023 à 8,4 % en glissement annuel. Bien qu’il s’agisse d’une révision à la hausse par rapport à la prévision précédente de 8,0 % en glissement annuel en décembre, étant donné que sont désormais pris en compte des cours du pétrole plus élevés au quatrième trimestre de 2023, cela ne suffira pas à stopper la tendance à la baisse de l’inflation. La BCT a réitéré qu’elle prévoit que l’inflation continuera à décélérer progressivement en 2023 et en 2024, ce qui, selon Fitch encouragera le conseil à maintenir le taux à 8,00 % jusqu’à la fin de l’année 2023. Cependant, la BCTa souligné les risques de hausse de l’inflation, en particulier si les pénuries d’eau domestique s’aggravent.

L’inflation aussi

« En ce qui concerne 2024, bien que nous nous attendions à ce que la BCT maintienne le taux inchangé, nous prévoyons maintenant une hausse de 100 points de base (pb) l’année prochaine, car nous prévoyons maintenant une remontée de l’inflation », estime, en outre, Fitch Solutions. En effet, alors qu’au trimestre précédent, elle s’attendait à ce que l’inflation continue de ralentir en 2024 et à ce que les taux d’intérêt réels reviennent en territoire positif, rappelle-t-elle, il est désormais prévu que la croissance des prix en glissement annuel s’accélérera à partir de février 2024 . En effet, l’agence de notation pense désormais que les perspectives d’un programme du FMI dans les six prochains mois sont faibles, ce qui poussera les autorités à utiliser leurs réserves de change pour faire face à leurs prochains paiements en devises (près de 1 milliard USD en février 2024), car le soutien extérieur restera limité. Cela entraînera un affaiblissement du dinar, ce qui alimentera les pressions inflationnistes. En outre, la faiblesse de la monnaie et de la capacité à financer les importations entraînera une compression plus prononcée des importations et des pénuries de biens sur le marché intérieur, ce qui amplifiera les pressions sur les prix. La hausse des prix mondiaux du pétrole se répercutera également sur les pressions inflationnistes.

Et Fitch Solutions de poursuivre : « Dans ce contexte, et sur la base de la tendance historique (par exemple en 2018) et de la communication de la CBT, nous pensons que la CBT optera pour une hausse du taux directeur de 100 points de base en 2024 pour tenter d’inverser la tendance à la hausse de l’inflation ramener les taux d’intérêt réels en territoire positif.

Risques pour les prévisions

Les risques qui pèsent sur nos prévisions sont plutôt orientés à la hausse. Il s’agit notamment de prix du pétrole plus élevés que ce que nous prévoyons actuellement en raison de la guerre entre Israël et le Hamas, déclare Fitch Solutions . En outre, si la Tunisie devait connaître une nouvelle année de sécheresse sévère en 2024, cela amplifierait les pénuries d’eau, entraînant une nouvelle hausse des prix de l’eau. Cela dit, si les autorités mobilisent d’importants financements avant février 2024, la dépréciation du dinar pourrait être moins prononcée que nous ne le prévoyons, ce qui entraînerait une diminution des pressions inflationnistes, conclut l’agence.

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