La branche de la Banque mondiale qui chapeaute le secteur privé, la Société financière internationale (SFI), a fait savoir hier mercredi 04 mai 2016 qu’elle allait porter à la hausse le niveau de ses investissements sur le continent africain, le but étant de faire prospérer l’esprit d’entreprise. C’est le directeur régional de la SFI pour l’Afrique orientale et australe, Cheikh Oumar Seydi, qui l’a confié à l’agence de presse chinoise Xinhua.
Il a ajouté que ce qui freine l’élan de sa structure c’est le manque de projets porteurs. « Si nous trouvons un projet viable en Afrique, nous allons le financer parce que nous croyons que notre mission est très pertinent en Afrique. L’Afrique a des besoins énormes », a déclaré M. Seydi à Nairobi, au Kenya, en marge de la Conférence sur l’Initiative de la facilité de faire des affaires. Il a ajouté : « Si nous ne trouvons pas de succès en Afrique, alors nous ne pouvons pas prétendre à aucun succès ailleurs »
A souligner que la cagnotte mobilisée par la SFI pour des crédits en Afrique sub-saharienne est évaluée à cinq milliards de dollars. Les investissements à long terme montent à peu près à trois milliards de dollars américains, le reste, deux milliards de dollars, étant affecté au financement à court terme.
La SFI opère dans une large palette de secteurs, dont l’infrastructure, l’agro-industrie et des services financiers.
M. Seydi a précisé que les investissements de la SFI en capitaux propres en Afrique sub-saharienne captent entre 15 et 20% de son portefeuille total. « Nous voulons augmenter le chiffre parce que l’équité est essentielle pour assurer la promotion de l’esprit d’entreprise », a-t-il déclaré.
Le DG de la SFI a ajouté que son organisme se positionne comme un investisseur à long terme et qu’à ce titre il prend des parts dans des sociétés, et les cède une fois que sa tache est accomplie. « Dans la plupart des cas, la période d’investissement se situe entre six à sept ans », a-t-il précisé…