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La France tue à petit feu l’accord de libre-échange entre l’UE et les USA

L’accord de libre échange entre les USA et l’Europe (TAFTA – Trans Atlantic Free Trade agreement ou TTIP – Transatlantic Trade and Investment Partnership) est-il en train d’exploser en vol ? Trop tôt pour le dire, par contre ce qui est sûr c’est que les pourparlers ont du plomb dans l’aile après les révélations fracassantes des dessous de cette affaire hier lundi 02 mai. Les opinions publiques européennes sont de plus en plus méfiantes vis-à-vis de cet ovni dont on dit le plus grand mal (impossibilité d’encadrer les industries polluantes, de stopper l’invasion des produits américains nocifs comme le boeuf aux hormones et d’autres joyeusetés de ce genre).

Le président américain, Barack Obama, lors de sa récente visite en Europe, a tout fait pour mener cette affaire au pas de course, pour bousculer des dirigeants européens hésitants et arracher une signature très rapide. On a même avancé un accord avant la fin de cette année, pour qu’Obama puisse l’ajouter à son palmarès diplomatique et économique avant de céder la place en janvier 2017 au prochain occupant de la Maison Blanche. Mais le fait est qu’il n’aura pas d’autre choix que de ronger son frein.

Des Européens peu convaincus, des Américains pas convaincants

Bruxelles et Washington ont beau claironner que la puissante organisation de défense de l’environnement Greenpeace a mal interprété le contenu du document, qu’il y avait un « malentendu », le mal est fait, les citoyens européens se sont déjà braqués contre cet accord. Il n’en fallait pas plus pour que les exécutifs européens, qui déjà trainent les pieds depuis 2013, saisissent cette perche pour mettre la holà sur des négociations âpres, bourrées d’écueils techniques, juridiques, etc.

La France a été la première à ouvrir le bal des francs-tireurs. « A ce stade » des discussions, « la France dit non » car « nous ne sommes pas pour le libre-échange sans règle », a affirmé ce mardi 03 mai, droit dans ses bottes, le président français François Hollande. « Jamais nous n’accepterons la mise en cause des principes essentiels pour notre agriculture, notre culture, pour la réciprocité pour l’accès aux marchés publics », a-t-il ajouté.
Hollande fait comme s’il découvrait avec nous les détails de cet accord ! On est stupéfait par la promptitude avec laquelle il a pris le pli de l’opinion publique. Mais il est vrai aussi qu’il est tellement bas dans les sondages pour la présidentielle qu’il n’a plus les moyens de se mettre à dos les électeurs…

Mais on sentait déjà le coup venir plus tôt dans la matinée. Le secrétaire d’Etat français au Commerce extérieur, Matthias Fekl, avait déjà balancé qu’un gel des discussions sur le TTIP est « l’option la plus probable », à cause du prétendu « état d’esprit des Etats-Unis ». Et pour installer dans toutes les têtes que le vent avait tourné et que le TTIP n’était plus en odeur de sainteté du côté du palais de l’Elysée, Fekl a rappelé que vu ce que la France pèse dans l’Union européenne, « il ne peut pas y avoir d’accord sans la France, et encore moins contre la France ».

Comme pour bien plomber le TTIP, également appelé Tafta, Edward Alden, appartenant au Council on Foreign Relations, un think tank basé à Washington, a déclaré à l’AFP que « Les deux parties sont encore très éloignées l’une de l’autre dans les négociations et des questions centrales restent en suspens »…

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