A une semaine des élections européennes, la France a subi la première dégradation de sa note souveraine par Standard & Poor’s depuis 2013, l’agence de notation sanctionnant les déficits publics du pays et ne croyant pas à ce stade au rétablissement des comptes promis d’ici la fin du mandat d’Emmanuel Macron en 2027.
La note est passée du troisième cran « AA » au quatrième « AA-« . Une dégradation qui ne devrait pas conduire à augmenter les taux auxquels la France emprunte, mais qui n’en reste pas moins une évaluation indépendante des finances publiques françaises, le pays s’éloignant encore de l’Allemagne, notée d’un triple A, le maximum.
Le dérapage surprise du déficit public pour 2023, à 5,5% du PIB (Produit intérieur brut), au lieu de 4,9% attendus, n’a pas joué en la faveur du gouvernement, malgré une série de réformes qui permettraient selon lui de revenir dans les clous.
L’agence de notation estime que la dette publique française en proportion du PIB ne va pas cesser d’augmenter, pour atteindre 112% du PIB d’ici 2027 – contre 109,9% en 2023 « en raison des déficits plus importants que prévus en 2023-2027 ».
S&P ne croit pas que le déficit puisse être ramené sous 3% du PIB en 2027, comme le gouvernement le prévoit (2,9%), et table même sur 3,5% à cette date.
La France voit sa note souveraine abaissée par S&P
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