A contre-courant de l’Union européenne, censée faire front commun pour sanctionner la Russie en guerre contre l’Ukraine, une délégation hongroise était en visite officielle à Moscou ce jeudi 21 juillet pour assurer l’approvisionnement en gaz de la Hongrie.
Le ministre hongrois des affaires étrangères a rencontré son homologue russe, pour discuter d’un nouveau contrat, qui viendrait s’ajouter aux 4,5 milliards déjà livrés chaque année à Budapest : « L’achat de 700 millions de mètres cubes de gaz naturel supplémentaires, en plus des contrats déjà signés, est nécessaire pour assurer la sécurité énergétique du pays dans les mois à venir ».
Selon lui, le pays n’est pas en mesure d’obtenir la même quantité ailleurs qu’en Russie. La Hongrie, pays d’Europe centrale enclavé sans accès à la mer, est dépendante à 80% du gaz russe.
De son côté le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov n’a pas donné de réponse claire quant à la réponse de Moscou, mais a déclaré examiner rapidement cette demande.
La visite intervient au lendemain de la présentation par Bruxelles d’un plan visant à diminuer de 15% la demande européenne de gaz.
Mais la Hongrie s’inquiète face au risque de pénurie, l’insuffisance des livraisons pouvant entraîner une baisse du PIB de plus de 6%. Un « état d’urgence » a même été décrété la semaine dernière.