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La réduction de la compensation pour les carburants explique l’augmentation des prix de produits

Des Tunisiens et des activistes de la société civile ont réitéré ces derniers jours, leur mécontentement suite à l’enregistrement d’une hausse de 30% sur certains prix de produits alimentaires à l’instar du sel, café, thé(…). Des produits, généralement commercialisés essentiellement dans de nombreuses grandes surfaces commerciales.

Contacté ce jeudi 9 janvier 2020 par Africanmanager, le président de L’organisation tunisienne pour informer le consommateur (OTIC), Lotfi Riahi a affirmé qu’il s’agit d’un dangereux dépassement menaçant le pouvoir d’achat du tunisien. Il a aussi signalé que son organisation avait appelé le ministère du Commerce à fixer un marge de bénéfice pour lutter contre l’augmentation vertigineuses de ces produits et même d’autres. « Cette augmentation de 30% est inacceptable. Une grande majorité de centres commerciaux effectuent des opérations de mise à jour ces derniers temps, sous prétexte que les prix sont libres, et que le département du Commerce n’a pas le droit d’intervenir, sauf pour la fixation de la marge de bénéfice. Nous avons aussi constaté que plusieurs consommateurs tunisiens, ne sont pas conscients de cette récente hausse. Il faut mettre fin à ce genre de dépassement illégale» a-t-il assuré. A l’occasion, Riahi a insisté l’importance du rôle du consommateur-acteur pour prévenir des problèmes liés à la consommation.

  • La hausse des prix, expliquée par la baisse de la compensation

Le président de l’Otic a indiqué que «nous soutenons toujours les consommateurs, mais la mission de l’organisation se limite au niveau de la sensibilisation des clients à leurs droits. Nous expliquons, également, aux consommateurs comment porter plainte en cas d’arnaque… », a-t-il noté.

En effet, le président de l’organisation tunisienne pour informer le consommateur (OTIC), a souligné l’impératif de l’intervention de l’Etat pour sauver la détérioration du pouvoir d’achat du consommateur. Il a mis l’accent sur l’importance d’engager de grandes réformes pour corriger cette détérioration du pouvoir d’achat du citoyen.  Et de préciser que plusieurs facteurs ont généré un impact sur le niveau de vie du citoyen, notamment celui appartenant à la classe moyenne et celle pauvre.

«Les familles tunisiennes se trouvent dans l’incapacité de subvenir à leurs besoins sans s’endetter. La classe moyenne est la principale victime de la flambée des prix de plusieurs produits. Nous vivons aujourd’hui une situation économique qui pèse sur la qualité de vie et les opportunités des citoyens tunisiens », a-t-il fait remarquer. Et d’expliquer que c’est «la réduction de la compensation du budget de l’Etat 2020 pour les carburants, explique l’augmentation vertigineuse de plusieurs produits de consommation de base » a noté le président de l’OTIC.

  • INS et BCT, contre Chkoundali

On rappelle que le professeur de l’enseignement supérieur en sciences économiques, Ridha Chkoundali avait annoncé en 2009 que selon les données de la Banque Mondiale, le pouvoir d’achat du citoyen tunisien s’est dégradé de 88%, durant la période 2010-2018. Une dégradation qui s’explique principalement par la dépréciation de la monnaie nationale et la flambée des prix.

D’après lui, la dépréciation du dinar a eu des répercussions négatives, également, sur la société tunisienne, dans la mesure où elle a perdu de sa compétitivité, et aussi sur l’Etat, au vu que le remboursement de ses dettes pèse lourd sur les finances publiques, notamment le remboursement des intérêts.

Nous rappelons, par ailleurs, que Le taux d’inflation en décembre 2019 se replie à 6,1% après un taux de 6,3% le mois dernier et 6,5% le mois d’avant. Malgré une évolution en dents de scie, l’inflation a connu une tendance résolument baissière passant de 7.5% en décembre 2018 à 6.1% en décembre de cette année. En moyenne sur toute l’année 2019, ce taux s’établit à 6,7% contre 7,3% en 2018.

Nous rappelons, aussi, que depuis le début de l’année et jusqu’à fin novembre 2019, le dinar s’est affermi de 2,6% face à l’euro et de 1% vis-à-vis du dollar américain, comparativement aux réalisations de décembre 2018.

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