AccueilLa UNELa Tunisie accuserait-elle Joseph Borrel de conflit d'intérêts ?

La Tunisie accuserait-elle Joseph Borrel de conflit d’intérêts ?

Suite aux propos tenus le 24 juin 2024 devant la presse par Joseph Borrel, l’Ambassade souhaite rappeler que « en Tunisie, le Gouvernement représente légitimement les aspirations du peuple et en exprime sa volonté souveraine. Que la Tunisie conduit ses relations avec l’ensemble de ses partenaires en toute indépendance. Elle reste attachée à la constance et aux acquis de son Partenariat avec l’Union européenne, en œuvrant à ce que cette relation s’adapte constamment aux défis et changements en cours ». Ainsi écrivait hier l’ambassade de Tunisie à Bruxelles en réponse au haut représentant de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.

On rappelle que « l’intéressé » avait, le 24 juin 2024 , lors de la réunion du Conseil Européen,  exprimé sa préoccupation vis-à-vis de la situation des droits de l’homme en Tunisie, évoqué avec inquiétude le rapprochement de la Tunisie avec la Russie, la Chine  et l’Iran, et ajouté, menaçant, que « nous allons envisager davantage d’éléments à ce sujet ».

Jusque-là, la réplique tunisienne pouvait être du simple souverainisme, sans plus et normale pour une Tunisie qui l’a toujours revendiqué. Mais l’ambassade de Tunisie à Bruxelles enfonce le clou et s’attaque directement à Borrel, en indiquant que « l’acharnement de l’intéressé, ancien administrateur d’un groupe industriel désormais en fin de contrat professionnel, n’entachera pas le partenariat tuniso-européen ». Le communiqué de l’ambassade ne dit pas le nom de l’entreprise, ni si le contrat dudit groupe industriel qui est en fin de période se trouve en Tunisie, ou si le communiqué parlait du contrat de Borrel avec l’UE qui arriverait à échéance, mais ressemblerait fort à une accusation de conflit d’intérêts à l’endroit du responsable européen !

Nous avons contacté l’ambassade tunisienne à Bruxelles, et lui avons demandé des explications à propos de ce très vif, et c’est un pléonasme, communiqué. L’ambassadeur, nous dit-on, ne serait pas dans son bureau, et son secrétariat nous fait donner le mail de l’ambassade par l’agent de réception. A cette heure, notre mail était resté sans réponse. Mais peut-être que le ministre des AE Nabil Ammar lèverait, au cours de sa rencontre avec les journalistes,  le voile sur ce communiqué, sur le groupe qui aurait contrat en Tunisie en lien avec Joseph Borrel, et si ce n’est pas que le torchon brûlerait de nouveau entre Tunis et l’Union Européenne après.

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