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La Tunisie tiendra-t-elle son rang à la tête du Conseil de sécurité de l’ONU ?

Dû à une mécanique de rotation, l’accès de la Tunisie  à la présidence du Conseil de sécurité des  Nations-Unies  peut sembler un fait anodin ne cultivant après tout qu’une vocation technique. Mais dans les faits il s’y attache un statut et une stature  tels  que le  titulaire de la charge se trouve investi d’attributions symboliques, certes, mais  assez  pertinentes pour fonder un rayonnement  dont la diplomatie tunisienne a cruellement besoin après une  éclipse  si longue et  si mouvementée.

Pour autant qu’elle soit de courte durée, pas plus d’un mois, cette présidence devra être  l’opportunité rarissime pour la Tunisie de marquer son retour sur l’échiquier mondial qu’elle n’avait pas su négocier  à la faveur de deux évènements majeurs,  l’accès au statut de berceau du Printemps, et l’attribution du prix Nobel de  la paix.

Le ministre des Affaires étrangères Othman Jerandi  aura-t-il la ressource de redorer le blason de la diplomatie tunisienne ?  En tout cas, il semble conscient des enjeux  qui sont associés à cette présidence «  une échéance majeure pour le pays et la communauté internationale », a-t-il dit. Il a affirmé que la Tunisie a , d’ailleurs, finalisé, à cet effet, un programme cohérent tenant compte des réunions périodique du Conseil.

Le ministre qui s’exprime au cours d’une conférence de presse, a expliqué que le programme proposé par la Tunisie bénéficie déjà d’une approbation préliminaire, en attendant son adoption par le Conseil le 4 janvier prochain, au cours d’une réunion restreinte de concertation entre ses membres.

Jerandi a souligné, dans ce sens, que les concertations sur le dossier chimique syrien et le dossier figurent à l’ordre du jour du Conseil. La Tunisie, a-t-il assuré, respecte tous les traités internationaux qui préconisent l’utilisation pacifique des armes chimiques et nucléaires.

Le ministre a aussi indiqué que la Tunisie soulèvera le 6 janvier prochain au conseil de sécurité les défis de l’instauration de la paix dans les situations précaires. Une proposition, qui est en harmonie avec l’orientation du pays qui appelle à la paix, la stabilité et la sécurité dans tous les pays du globe, a-t-il fait observer.

La Tunisie en tant que membre non permanent du Conseil (200/2001) avait présenté une proposition similaire qui avait pour finalité l’instauration d’une paix globale.

La séance du 12 janvier qui coïncidera avec l’adoption de la Résolution 13/73, au lendemain des évènements du 11 septembre 2001 sera l’occasion d’exhorter la communauté internationale à traiter la question de prévention du terrorisme, de la violence et de l’extrémisme, en tenant compte de tous les aspects liés à ces fléaux.

La séance du 18 janvier sera consacrée à la coopération entre l’organisation onusienne et la ligue arabe.

La cause palestinienne sera examinée durant la réunion du 26 janvier qui sera suivie d’un débat ouvert. Le ministre a affirmé que la Tunisie y exprimera sa position constante et indéfectible en faveur de la juste cause palestinienne.

Une série de réunions périodiques sont, également, programmées pour débattre de la situation dans des pays comme la Libye, la Somalie, la Syrie, le Yémen, la Chypre et la Colombie.

Abordant la mandat de la Tunisie en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité en 2020, le ministre a, notamment, rappelé l’écho favorable dont a bénéficié la proposition tunisienne sur la lutte contre la propagation du coronavirus et qui fut adoptée et traduite dans la résolution 25/32.

La Tunisie a également traité les questions arabes et internationales dont la cause palestinienne et la situation en Libye, en se référant à ses propres convictions et à ses constantes diplomatiques a soutenu le ministre.

Une  avancée  sur le dossier libyen!

La Libye, c’est le dossier au sujet duquel la Tunisie a péché par une succession de rendez-vous manqués. C’est peut-être une parenthèse qui se referme au v u du dernier entretien téléphonique   entre le ministre tunisien des Affaires étrangères Othman Jerandi et son homologue libyen, Mohamed Tahar Siala, sur  le renforcement des relations entre les deux pays et les derniers développements en Libye à la lumière des efforts régionaux et internationaux pour soutenir le processus de paix.

Selon une déclaration du ministre tunisien,  le  ministre des affaires étrangères de Tripoli a « salué la volonté du Président de la République, Kais Saied, ainsi que le rôle de la Tunisie dans l’instauration de la paix en Libye », rappelant « la contribution positive au dialogue qui a réuni différentes factions libyennes sous le parrainage des Nations Unies à Tunis ». Siala a également salué la décision tunisienne de rouvrir les frontières aériennes avec la Libye afin de revitaliser les transactions commerciales entre les deux pays et de réduire davantage les flux de passagers.

Le ministre libyen a également invité son homologue tunisien à se rendre à Tripoli pour une discussion approfondie sur des questions d’intérêt commun. Jerandi, pour sa part, a renouvelé la solidarité de la Tunisie envers la Libye, rappelant sa position en faveur « d’une solution politique à la crise, soulignant que la Tunisie a toujours été disposée à consolider les efforts pour rétablir la stabilité et la sécurité et garantir la prospérité aux frères libyens ».

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