AccueilLa UNEL'abonnement prohibitif, d'Attijari et d’autres, aux services bancaires à distance

L’abonnement prohibitif, d’Attijari et d’autres, aux services bancaires à distance

A l’heure de la numérisation et du passage aux services en ligne, de l’inclusion financière et du decashing, adopté en stratégie nationale par la Tunisie sous la houlette du ministre des TICs qui devrait y veiller, les institutions financières, à commencer par les recettes des finances du ministère éponyme  qui ne sont pas outillées en Dabs et refusent même le chèque, sont à la traîne. Pis, les banques tunisiennes sanctionnent financièrement ceux qui voudraient y adhérer.

C’est ainsi que, selon les chiffres de l’Observatoire de l’inclusion financières (OIF),  seuls 17 % des Tunisiens utilisent mensuellement un moyen de paiement en substitution du Cash. Et comme pour encourager le recours au Cash, les banques veillent à ce que le taux de disponibilité des DABs actifs (chiffres de la période du 1er au 30 juin 2023), soit d’au moins 87 %. Par contre, la Tunisie ne compte que 5 établissements de paiement (Prestataires de services autre que les banques) et on ne connaît rien sur leurs conditions et leurs tarifs, pour assurer l’existence et le développement de nouveaux modes de paiement, comme les portefeuilles électroniques, les paiements mobiles ou par NFC. La Tunisie ne dispose, de surcroît,  que de seulement 91 points d’accès aux services financiers (Agences bancaires, postales etc..) pour 100 mille adultes. Une infrastructure pourtant indispensable pour renforcer l’inclusion financière. Ces chiffres datent certes de cinq ans, n’ont pas été mis à jour et l’OIF devrait y veiller, mais reste la seule référence officielle.

–        Une banque qui sanctionnerait presque tout velléité de numérisation !

En espérant que ces tableaux ne connaîtront pas le même sort que celui de la publication du ministère du Commerce où il est fait comparaison des prix entre les grandes surfaces du pays, et qui a d’ailleurs disparu, les mêmes chiffres de l’OIF fournissent un parallèle entre les différents tarifs des banques. Et il est très intéressant de s’attarder sur ceux des abonnements aux services de banque à distance.

A mille DT, le plus exorbitant et presque prohibitif, reste celui de la banque marocaine de droit tunisien, Attijari, et la BNA pourtant banque publique qui devrait adhérer aux stratégies de l’Etat qui est son actionnaire majoritaire, n’est pas très loin avec ses 800 DT. L’une des cotisations les moins chères du marché se trouve chez la BTL (30 DT).

–        Rien que le passage du Cash à la carte, coûte cher

Outil essentiel pour assurer la 1ère étape du passage du Cash vers la dématérialisation des paiements, la carte bancaire nationale. Les chiffres de la société Monétique Tunisie, à ce propos, ont un retard de 2 ans et ne datent que de 2021. En ce temps-là, la SMT qui ne précisait pas le volume du chiffre d’affaires généré par ces cartes (Les banques comptent l’argent, mais n’en parlent pas, pourrait-on dire), disait circuler en Tunisie plus de 6 millions de cartes. Au tarif moyen de 200 DT, elles rapporteraient aux banques la somme de 1.218.000.000 DT.

Mais ce n’est qu’un chiffre moyen global, et la cotisation cet outil d’accès à distance aux services bancaires, diffère d’une banque à l’autre, comme on peut le remarquer dans ce tableau de l’OIF tunisien. Pour la carte internationale, qui devient plus qu’indispensable dans une Europe qui voit d’un mauvais et soupçonneux œil le paiement en billets, est plus chère, et la cotisation la plus coûteuse se trouve chez l’ABC Bank, et la moins chère à 100 DT chez la BTL (Banque tuniso-libyenne)

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