La compagnie pétrolière publique algérienne Sonatrach a intensifié ses projets de production d’hydrogène vert à grande échelle et de construction d’un vaste pipeline vers l’Europe, qui devrait permettre de réaffecter les gazoducs.
Le réseau de gazoducs SoutH2, d’une longueur de 3300 kilomètres, prévu pour transporter l’hydrogène vert de l’Afrique du Nord vers l’Europe, devrait être pleinement opérationnel d’ici à 2030.
Les promoteurs prévoient que SoutH2 sera constitué à 70 % de gazoducs réutilisés, le réseau pouvant transporter jusqu’à 4 millions de tonnes d’hydrogène par an, soit 40 % de l’objectif de l’Union européenne, qui est de 10 millions de tonnes par an.
Sonatrach et l’entreprise publique algérienne Sonelgaz ont signé un protocole d’accord pour lancer des études de faisabilité sur la production d’hydrogène et le projet de gazoduc avec un consortium d’entreprises allemandes, italiennes et autrichiennes.
Les acteurs européens qui ont signé l’accord sont l’opérateur de réseau gazier italien Snam, SeaCorridor (la coentreprise de Snam avec la major italienne Eni), la société allemande VNG et la compagnie d’électricité autrichienne Verbund.
VNG a également signé une lettre d’intention pour importer de l’hydrogène vert en Allemagne depuis l’Algérie, via le corridor SoutH2.
L’Algérie est déjà un important fournisseur de gaz naturel pour l’Europe du Sud via le gazoduc Medgaz vers l’Espagne et le gazoduc Transmed vers l’Italie.
L’Algérie souhaite réorienter ses gazoducs pour exporter de l’hydrogène vers l’Europe
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