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Le chemin de Zlecaf administrativement déblayé : à quand la première transaction tunisienne?

Les nombreux intéressés par les questions économiques et commerciales en Tunisie attendent avec impatience l’enregistrement de la première opération tunisienne de commerce extérieur dans le cadre de la Zone de libre échange continentale africaine ( Zlecaf), après l’annonce, par le ministère du Commerce et du développement des exportations, du déblaiement complet du chemin dans ce domaine sur le plan administratif.

Le département du commerce a procédé en effet à la mise en place d’une plateforme électronique dédiée au commerce avec l’Afrique sous le titre « Accords commerciaux avec l’Afrique », visible à l’adresse électronique suivante

Un communiqué publié sur cette plateforme indique que «  le ministère du Commerce et du développement des exportations informe tous les acteurs économiques : exportateurs,  importateurs, distributeurs et tous ceux intéressés par le marché africain, que suite à l’adhésion de la Tunisie à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), la Direction générale des Douanes a achevé, le 6 avril 2023, toutes les procédures légales et les conditions techniques nécessaires pour commencer à appliquer les dispositions de l’accord par la partie tunisienne.

« Par conséquent, ceux qui souhaitent effectuer des opérations de commerce extérieur dans le cadre de cet accord continental peuvent utiliser le modèle de certificat d’origine de l’accord « ZLECAf », qui peut être délivré par les chambres de commerce et d’industrie.

« Cette mesure permet aux acteurs économiques de bénéficier des avantages liés à la suppression progressive des droits de douane et les taxes à effet équivalent, sur la base de la réciprocité ».

La Tunisie et sept autres pays africains ont été choisis par l’Union africaine pour être en quelque sorte les chefs de file en matière de mise en œuvre de l’accord relatif à la Zlecaf.

Aussi, les initiatives tunisiennes se sont multipliées, ces derniers temps, afin que la partie  tunisienne se montre  à la hauteur des attentes à l’échelle nationale, africaine et internationale.

Un des protagonistes majeurs, le secteur privé, est totalement engagé. C’est principalement sous l’impulsion du secteur privé tunisien, conscient du potentiel économique et commercial du continent africain, que la Tunisie a adhéré aux divers projets d’intégration économique , régionale et continentale, en Afrique, dont notamment l’accord de la Zone de libre échange continentale africaine, Zlecaf, et le Marché commun des Etats d’Afrique orientale (COMESA), depuis 2020..

Les structures gouvernementales et administratives ont montré autant de zèle.

Dans le but de « développer la visibilité des opérateurs économiques et du grand public vis-à-vis du cadre juridique régissant la coopération commerciale tuniso-africaine », le département d’Afrique au ministère du Commerce et du développement des exportations a mis en place la plateforme dédiée aux accords commerciaux avec l’Afrique, tandis que la Douane tunisienne, acteur clé dans la facilitation du commerce, a organisé, samedi 6 mai, dans ses locaux une conférence sur l’accès aux marchés africains via les accords de Zlecaf et du COMESA.

Selon un compte rendu officiel, cette Conférence « s’inscrivait dans le cadre de la finalisation de la mise en place de toutes les procédures légales et les conditions techniques nécessaires pour commencer les opérations commerciales sous le régime de l’Accord ZLECAf  par la partie tunisienne ». Il s’agit essentiellement de renforcer les capacités tunisiennes à tirer profit desdits accords.

Les obstacles liés aux règles d’origine et la délivrance des certificats d’origine  de l’accord Zlecaf ont été au centre des débats. Il a été annoncé la digitalisation des procédures liées à la délivrance des certificats d’origine en collaboration avec les chambres de commerce et d’industrie.

Dans ce même esprit, et selon les informations fournies par la plateforme signalée, la Tunisie a procédé à l’ouverture de 5 représentations commerciales dans différentes capitales africaines, ainsi que celle de nouvelles ambassades et de nouvelles lignes aériennes directes.

Pérennisation

Reste que les regards du monde entier sont toujours braqués sur l’Afrique tandis que les dirigeants africains et les opérateurs africains à divers échelons deviennent, à leur tour, de plus en plus conscients des défis extérieurs.

Ainsi, une délégation de la Banque africaine de développement (BAD) est venue le 26 avril s’enquérir auprès de dirigeants de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) des causes ayant empêché l’aboutissement  du grand projet d’intégration maghrébine dans le cadre de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), nominativement le premier groupement régional de l’histoire dans le continent africain.

Le rôle du secteur privé dans la pérennisation des groupements régionaux d’intégration économique en Afrique a été abordé à cette occasion.

La réaction des représentants de l’UTICA, et derrière elle les hommes d’affaires tunisiens, a été à cet égard très significative.

D’après le communiqué publié par l’UTICA, ses représentants, au nom des opérateurs économiques tunisiens, ont déploré les nombreuses chances en matière de développement économique et social ratées à cause de l’échec de la construction maghrébine, notant que les obstacles entravant la réalisation de l’intégration maghrébine dépassent les hommes d’affaires. Ils ont affirmé que le succès de l’intégration économique entre les Etats de la région ou entre deux Etats peut contribuer à surmonter tous les autres différends, en assurant la protection appropriée aux hommes d’affaires,  en supprimant les obstacles tarifaires et non tarifaires, en créant une monnaie unique, et en mettant en place des législations relatives à l’investissement, outre une fiscalité incitative et la garantie de la libre circulation des personnes et des biens.

Quoiqu’encore à ses début, l’intégration économique à l’échelle africaine, qu’elle soit régionale ou continentale, semble, dans tous les cas, prometteuse, et suscite déjà une saine concurrence qui ne peut être que bénéfique.

S.B.H

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