Le coût du commerce entre les pays de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) est très élevé, atteignant près de 12%, ce qui est du aux problèmes de tarifs, de barrières non tarifaires et de connectivité, notamment maritime, selon directeur général du Centre Islamique pour le Développement du Commerce (CIDC) Hzaine El Hassane,

Le coût du commerce croisé entre les régions de l’Afrique Subsaharienne, du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord s’élève à 225%, et contre 238% pour le commerce entre l’Afrique Subsaharienne, l’Europe et l’Asie Centrale, a fait savoir El Hassane lors du forum du secteur privé du groupe de la BID (Banque islamique de développement), tenu à Gammarth, à l’occasion de la 43ème édition des assemblées annuelles du groupe (du 1er au 5 avril 2018),

« Pour réduire le coût du commerce, il y a des efforts à faire à tous les niveaux de la chaîne de valeurs de l’opération du commerce extérieur (à l’intérieur du pays, à la frontière, avant l’expédition des marchandises et au delà de la frontière)« , a recommandé le responsable dans son intervention sur l’investissement et le flux du commerce au sein de la région de l’OCI.

Se référant à une enquête faite par l’ICDT relevant de l’OCI qui a touché 1000 entreprises, El Hassane a relevé que les résultats de cette enquête sont très concluants et ont fait ressortir que 45% d’obstacles au commerce sont à l’intérieur même des pays exportateurs, en plus des problèmes liés à l’infrastructure défectueuse et de l’éloignement géographique.

Ce coût sera réduit de moitié et le commerce entre les pays de l’OCI augmenterait de 75 Milliards de Dollars, si des mesures de digitalisation sont prises et une utilisation efficiente et performante des outils internet est assurée, a-t-il souligné

Parmi les mesures urgentes à prendre, le responsable a cité le guichet unique du commerce et la mise en oeuvre de l’accord de l’OMC sur la facilitation des échanges. El Hassane a appelé à penser à la connectivité maritime qui constitue également, un coût supplémentaire au commerce, d’autant plus que 90 % des échanges commerciaux se font par voie maritime, rappelant, à cet effet, que la ligne maritime Casablanca-Tunis-Tripoli, dont l’étude de faisabilité est réalisée, n’a jamais vu le jour.

En outre, il a évoqué la problématique de l’enchevêtrement des accords bilatéraux régionaux et intercontinentaux, qui entrave le commerce entre les pays de l’OCI. « Généralement, la multiplicité des accords complique la tâche de l’exportateur, qui serait dans l’impossibilité de déterminer sa destination d’exportation » selon ses propos.

« Il faut créer un certain nombre de guichets et de modalité de financement en faveur des projets impliquant plusieurs pays. Le groupe de la BID et l’OCI doivent ramener les pays à se connecter et à développer des projets régionaux« , a-t-il conclu.

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