AccueilLa UNELe Fisc a été chez Artes dont les bénéfices baissaient en 2022

Le Fisc a été chez Artes dont les bénéfices baissaient en 2022

La société « Artes » du groupe « Moncef Mzabi », concessionnaire d’une marque automobile européenne, c’est 28 points de vente qui font travailler d’autres familles à travers le territoire tunisien, 149 emplois directs chez la seule Artes, pour lesquels l’entreprise avait distribué plus de 5,612 MDT en salaires, sans compter les 368.571 DT en impôts et taxes, ni les plus de 10 MDT en impôts sur les bénéfices donnés à l’Etat, outre 1,142 MDT en CSS (Contribution sociale de solidarité). D’une manière ou d’une autre, l’entreprise de Mzabi fait acte de redistribution d’une partie de ses revenus.

Le tout, dans un groupe qui ne fait pas que dans les voitures, mais aussi dans l’industrie agroalimentaire, la tannerie et le plastique, dans l’hôtellerie avec 5 unités et cinq mille lits à Djerba, sans compter l’immobilier. Un groupe, loin d’être dans la rente, comme on en accuse d’ailleurs, à tort, tous les concessionnaires, un métier régulé par l’Etat et où l’autorisation doit être annuellement renouvelée, ce qui représente chaque année un risque à plusieurs millions DT.

–        Baisse certes, mais tout s’explique

Pour cet exercice 2022 qui finissait plutôt mal, les états financiers de l’entreprise du groupe Mzabi font ressortir des capitaux propres positifs de 130 777 151 DT y compris le résultat bénéficiaire de l’exercice s’élevant à 22 857 662 DT. Des bénéfices, donc, qui chutaient l’année dernière de presque la moitié. Même trend baissier dans les chiffres consolidés, où le bénéfice a décroché de presque 12 MDT en GA (Glissement annuel).

Rappelons à ce sujet que le Groupe « Artes » est composé de huit sociétés. En plus du concessionnaire, il y a Artegros, Adev, Artimo, Autronic, Vedev, Sidev et Wallyse Cars exerçant dans le secteur Automobiles (vente de véhicules, vente de pièces de rechange et fabrication des équipements électroniques principalement destinés à l’automobile, fabrication de filtres) et dans le secteur de la promotion immobilière.

Pour Artes, l’arbre qui cache la forêt du reste du patrimoine de l’investisseur infatigable, les revenus de l’entreprise ont en fait été presque divisés par deux. De plus de 222,139 MDT en 2021, les revenus passaient à 133,158 MDT à la fin de l’exercice 2022. Des ventes qui ont coûté plus de cent millions de dinars (100,687 MDT).

Le chiffre d’affaires du 1er trimestre 2023 s’est élevé à 24,364 MDT contre 36,033 MDT à la même période de l’exercice précédent, soit une diminution de 32,38 % (11,669 MDT). Artes a fait enregistrer, au cours du 1er trimestre dernier, 584 immatriculations contre 865 unités pour la même période de 2022, soit une diminution de 32,48% (281 véhicules).

L’explication, pour 2022 comme pour 2023, réside dans « les difficultés à obtenir les volumes prévus pour la période », dit un communiqué de l’entreprise, qui oublie de préciser que c’est chez l’industriel français que le manque a été enregistré. Le trend baissier de 2022 semble ainsi se confirmer pour cette année. Le management reste cependant optimiste, et assure que « cette situation aura tendance à s’améliorer sur le restant de l’année ».

–        Mzabi, le président de conseil qui ne touche rien !

Dans le bilan de l’exercice 2022, on apprend aussi que la rémunération accordée au nouveau DG d’Artes est composée d’un salaire annuel net de 300 mille DT. La somme allouée aux membres du Conseil d’Administration de la société au titre de jetons de présence pour l’exercice 2021 a été fixée par l’Assemblée Générale Ordinaire en date du 30 Juin 2022 à un montant global de 76 500 DT, soit 8 500 DT par administrateur.

Et signe d’une gestion de bon père de famille, le Président du Conseil d’Administration ne perçoit aucune rémunération de la part des sociétés placées sous son contrôle. Et Moncef Mzabi, Mzoughi Mzabi, Sadok Mzabi, la société MKY Holding et la société MZ Holding ont déclaré leur renonciation aux jetons de présence au titre de l’exercice 2021, pour un montant global de 42 500 DT.

–        « Lorsque je donne quatre coups de pédale, il y en a trois pour le fisc », dixit B. Hinault

En date du 6 janvier 2022, la société « Artes » a reçu une notification d’une vérification approfondie de sa situation fiscale portant sur les exercices 2018, 2019 et 2020. Quelques jours auparavant, le 15 décembre 2022, et comme si l’entreprise ferait l’objet d’une sorte de cabale fiscale, la société avait reçu notification des résultats de la vérification partielle de l’exercice 2018 faisant ressortir, d’une part, un redressement pour un montant total de 480 415 DT, soit 250 363 DT en principal, et 230 052 DT en pénalités et, d’autre part, la fixation d’un report d’IS de 358 919 DT et d’un report TVA de 2 384 042 DT.

Les procédures sont toujours en cours, mais la société, et pour couvrir le risque relatif à chaque chef de redressement, a jugé nécessaire de constater une provision pour risques s’élevant, au 31 décembre 2022, à 600 mille DT.

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