Le ministère britannique des Affaires étrangères ( Foreign Office) a publié , ce mardi 30 mars, une actualisation des ses conseils voyage pour ses ressortissants se rendant en Tunisie, leur déconseillant encore d’éviter le parc national de Jebal Chaambi et les zones d’opérations militaires des hauteurs de Salloum, de Sammamma et de Mghila, la zone militarisée au sud des villes d’El Borma et de Dhehiba dans un rayon de 20 km du reste de la zone frontalière de la Libye au nord de Dhehiba et la ville de Ben Guerdane et ses environs immédiats.
Sont également déconseillés tous les voyages, sauf ceux qui sont indispensables, à destination de l’ensemble de la Tunisie sur la base de l’évaluation actuelle des risques COVID-19.
En outre, et pour des raisons de sécurité, le Foreign Office déconseille tout voyage, sauf les voyages essentiels, dans un rayon de 75 km de la frontière libyenne, y compris Remada, El Borma et la ville de Zarzis, le gouvernorat de Kasserine, y compris la ville de Sbeïtla dans un rayon de 10 km de la frontière avec l’Algérie, au sud du gouvernorat de Kasserine dans un rayon de 30 km de la frontière dans les gouvernorats d’El Kef et de Jendouba, au sud de la ville de Jendouba, y compris le site archéologique de Chemtou, les zones situées au nord et à l’ouest de la ville de Ghardimaou dans le gouvernorat de Jendouba, y compris le parc national d’El Feidja dans un rayon de 10km du Mont Mghila, et enfin le Mont Orbata.
Il est, d’autre part, rappelé que tous les vols directs entre le Royaume-Uni et la Tunisie sont actuellement suspendus jusqu’à nouvel ordre. Certains vols indirects sont, cependant, en service.

Restrictions liées au Covid-19
Suite à l’émergence des nouveaux variants de COVID-19, les restrictions de voyage évoluent rapidement, fait remarquer le ministère britannique des AE , signalant que les autorités tunisiennes ont introduit des mesures COVID-19 suite à la détection de clusters d’infection. Ces mesures comprennent un couvre-feu national et des restrictions de voyage.
Pendant la pandémie de COVID-19, recommande-t-il, il est plus important que jamais de souscrire une assurance voyage et de vérifier qu’elle offre une couverture suffisante.
L’état d’urgence est en vigueur en Tunisie, imposé après un attentat suicide contre un bus de police le 24 novembre 2015. Il a été prolongé à plusieurs reprises, la dernière fois le 30 mai 2020, rappelle le Foreign Office.
Depuis l’attaque terroriste à Sousse en juin 2015, qui visait des touristes, le gouvernement britannique travaille en étroite collaboration avec les autorités tunisiennes pour enquêter sur l’attaque et la menace plus large des groupes terroristes. Le gouvernement tunisien a amélioré la sécurité de protection dans les grandes villes et les stations touristiques, constate le FO.
Toutefois, avertit-il, « il est encore très probable que des terroristes tentent de perpétrer d’autres attentats en Tunisie, notamment contre des intérêts britanniques et occidentaux ». Les forces de sécurité restent en état d’alerte élevé à Tunis et dans d’autres endroits, ajoute-t-il, recommandant la vigilance à tout moment, y compris autour des sites religieux et des festivals. Les zones bondées, les édifices gouvernementaux, les réseaux de transport, les entreprises ayant des intérêts occidentaux et les zones où les ressortissants étrangers et les touristes sont connus pour se rassembler peuvent présenter un risque d’attaque plus élevé. Il est demandé aux ressortissants britanniques d’être particulièrement vigilants dans ces zones et de suivre tout conseil spécifique des autorités locales chargées de la sécurité. Dans les régions plus éloignées du pays, y compris les sites touristiques du sud de la Tunisie, le temps de réponse des forces de sécurité à un incident peut varier.
Des manifestations ont souvent lieu en Tunisie et la majorité d’entre elles sont pacifiques, note le FO, qui rappelle qu’en janvier 2021, plusieurs émeutes violentes ont eu lieu dans des villes du pays, notamment Tunis, Sousse et Bizerte. « Vous devez éviter toutes les zones de manifestations et faire preuve de prudence si vous vous trouvez à proximité de grands rassemblements ou de protestations », recommande-t-il. Des perturbations localisées, telles que des blocages de routes, sont probables à proximité des manifestations et peuvent se produire avec peu ou pas d’avertissement.