Le ministère des Finances a mis en garde , vendredi , , dans un communiqué , contre des opérations d’escroquerie de la part d’individus qui usurpent l’identité d’agents fiscaux. Le ministère a nié avoir aucune relation avec ces personnes, qui se présentent en tant qu’agents fiscaux pour collecter des dons au profit d’associations ou pour organiser des colloques dans le secteur fiscal.
Le ministère du Finance a appelé à ne signer aucun accord avec ces derniers, et à les dénoncer.
Il faut rappeler qu’Africanmanager a abordé ce sujet depuis octobre 2012 en posant le 4/10L2012 la question ,dans un article intitulé : La Direction des impôts est-elle associée au chantage des hommes d’affaires pour le financement des œuvres de charité? , et ce , en vue de dévoiler ces pratiques .
De nombreux hommes d’affaires, chefs d’entreprises et promoteurs de projets ont indiqué , à cette date à Africanmanager qu’ils font toujours l’objet des mêmes pratiques auxquelles se livraient à leur encontre les supplétifs du régime de Ben Ali. Et nos sources ont ajouté que des fonctionnaires de la Direction générale des impôts continuent de remplir cet office en leur extorquant des fonds sous divers prétextes et à maints titres, comme par exemple l’octroi de dons au bénéfice d’œuvres de charité, comme cela a été au temps de l’association Basma, de funeste mémoire.
Ces mêmes hommes d’affaires nous ont expliqué que la manœuvre d’approche commence par une conversation téléphonique destinée à une certaine forme de « repérage des lieux » et un sondage des dispositions de l’interlocuteur concernant d’éventuels dons à une œuvre caritative donnée.
Dans l’article cité , il est dit qu’ensuite les appelants, passent à la vitesse supérieure, et entrent dans le vif du sujet et demandent à nos interlocuteurs , de façon indirecte, il est vrai, de fournir des dons et des contributions pour une gamme d’œuvres de charité, comme des aides à des familles nécessiteuses ou la circoncision d’enfants à l’occasion du mois de Ramadhan, ce qui n’est pas sans susciter leur exaspération , d’autant que pareilles demandes ont un lien direct avec leurs affaires et leurs intérêts.
Africanmanager a pris contact avec le Directeur général des impôts, Riadh Karoui, afin de vérifier à la source la véracité de telles plaintes. Il a affirmé ne pas avoir connaissance de pareils dépassements, indiquant que son administration n’a reçu, à ce jour, aucune plainte accréditant le recours à ces procédés, qu’elles émanent de l’UTICA , du ministère de l’Intérieur ou encore des personnes concernées elles-mêmes. Il a cependant reconnu que des plaintes ont été déposées contre des « parties » agissant au nom de mutuelles ou d’associations sportives alors qu’il leur est interdit d’avoir recours à de telles méthodes, car elles bénéficient de subventions qui leur sont versées par le ministère des Finances.
Le Directeur général des impôts a rappelé que ledit ministère avait déjà démenti une information similaire selon laquelle des personnes utilisent des numéros de téléphone inconnus et se présentent sous diverses identités et de noms d’emprunt, usurpant la qualité d’un fonctionnaire de l’administration ou d’un ministère donné ou encore de la Douane pour soutirer des fonds à des victimes potentielles. Cependant, a-t-il affirmé, la Direction générale des impôts a vite fait d’en référer au ministère des Finances pour vérification.
C’étaient donc de larges extraits de l’article publié par Africanmanager le 4/10/2012 , mais depuis , aucune mesure ne parait être prise . C’est ce qu’on déduit en découvrant que les mêmes pratiques continuent toujours à survivre , et peut-être même à se propager .
