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«L’empire Maghrebia» des Essassi, au nom du père Abdelaziz et du fils Nabil

C’est un groupe d’un total bilan de presque 2,149 Milliards DT représentant la somme de tous les actifs, et de presque 758,9 MDT en chiffre d’affaires à la fin de l’exercice 2019 seulement, selon les chiffres du groupe présentés à l’occasion de l’entrée en bourse de l’assurance Maghrebia.

Un groupe de 28 entreprises, en Tunisie et à l’étranger, présent dans les secteurs de l’industrie (Sicam et Caveo qui est aussi présente en Espagne), des finances, des services (Climatisation, informatique et R&D pour l’aéronautique, l’automobile et le pétrole), de l’immobilier (Société Bourak) et du tourisme (Cinq hôtels).

Aux commandes du groupe, la société « Union Financière », d’un capital de 60 MDT, et qui gère tout le groupe familial de la famille Essassi. Avec plus de 2.000 salariés, « UFI Group » est aujourd’hui l’un des plus importants groupes d’affaires tunisiens qui se développe de plus en plus tant au niveau local qu’international en investissant dans le cœur de métier de ses secteurs d’activité.

Navire amiral de ce groupe, la société d’assurance Maghrebia signait, au  31 décembre 2022, un RN (Résultat Net) de 23,362 MDT et un chiffre d’affaires de 90,618 MDT au 1er trimestre 2023 contre 83,309 MD au 31.03.2022, enregistrant une augmentation de 8,77%.

Sa filiale Vie, par ailleurs actionnaire à 8,35 % chez Maghrebia, enregistrait un RN de 16,151 MDT à fin 2022 et un chiffre d’affaires, à fin mars 2023, qui s’élève à 30,114 MDT contre 28,050 MDT au 31.03.2022, enregistrant une augmentation de 7,36% au 1er trimestre 2023.

  • 10 % chez l’UIB et 23 % chez le GAT

Ce qui est le plus important chez cet assureur, que certains n’hésitent pas à appeler « l’empire Maghrebia » avec sa composante Vie, c’est qu’il possède aussi 23 % d’un autre des plus importants assureurs, en l’occurrence le GAT Assurances qui pouvait être le début d’un rapprochement pour doter la place d’un gros assureur qui ne s’est pas fait, 10 % dans le capital de la banque UIB, et 5 % dans Enda Tamweel, une société de microfinance.

On comprend bien cette importante participation dans une des banques les plus courues de la place en matière d’investissement boursier. Le Produit Net Bancaire de l’UIB, à la fin du 1er trimestre 2023, a enregistré une hausse de +8,9% pour atteindre 125,3 MDT au 31 mars 2023 vs 115,1 MDT une année auparavant. Au terme de l’exercice 2022, la banque filiale de la SG française terminait avec un PNB de 490,850 MDT et un RN de 132,172 MDT en hausse de plus de 50,8 MDT par rapport à 2021.

La banque et ses résultats attirent les gros investisseurs locaux. Et on retrouve ainsi dans le capital de la banque UIB le groupe Bouchammaoui qui détient 10 %, Moncef Mzabi et son groupe avec un total de presque 11 %, et Habib Bouaziz et son groupe à 7 % du capital.

Cela, sans compter d’autres « petits-grands » actionnaires dans le flot des presque 25 % en petits porteurs, qui y sont pour l’instant à moins de 5 %, comme l’un des membres de la famille de Feu Abdelwaheb Ben Ayed qui a refusé de nous en parler.

  • Placements d’opportunité, ou sérieux intérêt à l’UIB ?

Chez Maghrebia, Habib Ben Hassine nous assure que « ce n’étaient que des prises de participation d’opportunité, tant chez l’UIB que chez le GAT où des actionnaires privés voulaient céder leurs participations en bloc et de la même manière chez Enda. Le CEO de Maghrebia qui nie l’existence d’une quelconque stratégie derrière ces participations, concède que « cela n’exclut pas d’autres possibles développements si l’opportunité se présente ».

Il faut rappeler à cet égard que les assureurs sont, par la loi, des placeurs d’argent et des investisseurs institutionnels, pour le bien de leurs assurés. Pour 2022, par exemple, les produits de placements ont dépassé les 29,8 MDT, et avec les 10 % chez l’UIB, 2023 rapportera certainement mieux. Pour l’instant, en tout cas, cela fait de « l’empire Maghrebia » l’un des meilleurs placements de la place, et son prochain bilan consolidé en administrera certainement la preuve.

Cet achat de bloc chez l’UIB n’en a pas moins quelque peu perturbé le marché boursier tunisien et coïncidé avec l’annonce de l’ouverture d’une « réflexion stratégique du groupe SG sur l’UIB » en réponse à des informations sur une possible sortie. Sur son site, la Société Générale annonce, par ailleurs, « des accords en vue de la cession de ses filiales au Congo, en Guinée Equatoriale, en Mauritanie et Tchad ». Les 10 % de Maghrebia chez l’UIB seraient-elles signe d’un intérêt plus profond que la simple opportunité ?

D’autres groupe tunisiens avaient déjà franchi le pas, comme les Doghri qui ont repris les parts de BNP Paribas ou les Elloumi qui avaient repris la BTK de chez les Français BPCE. Les Essassi suivront-ils ?

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