AccueilLa UNELes faux calculs de Darmanin le pingre

Les faux calculs de Darmanin le pingre

Nous avons toujours été critiques envers le chef de tout l’Etat tunisien,  notamment sa perception de la politique économique à mettre en œuvre pour sauver son pays. Nous ne développons pas le « syndrome de Stockholm », comme un certain entourage de Kais Saïed, à l’égard de sa vision politico-économique, mais sommes pourtant de son avis sur la gestion du problème de l’immigration, clandestine et irrégulière, que subit la Tunisie, même si elle n’est plus qu’un simple hub de passage vers l’Europe, mais aussi générateur de cette immigration, avec ses propres réseaux. D’accord avec sa démarche globale de résolution du problème migratoire, et d’accord avec sa démarche de négociation.

Avant cette question migratoire, l’Europe n’avait que peu d’attention à la crise économique et financière de son voisin du Sud. Elle s’était d’abord alignée sur la position américaine, où les lobbys des frères musulmans et d’Ennahdha en particulier, y sont pour plus que quelque chose. Les Européens se sont ensuite complètement alignés sur la position du FMI qui demande des réformes, pour l’instant et pour des causes essentiellement exogènes (Covid et guerre en Ukraine).

Et s’ils ont accepté de faire le médiateur entre Kais Saïed et le FMI, les Européens ne faisaient que « prêcher pour leur propre paroisse ».

  • Le « fils ingrat de la Tunisie » jouerait au marchand de tapis dans un souk de l’immigration

Le fait est qu’ils n’ont commencé à bouger que sous la pression d’une Italie, par eux laissée seule face à un flot d’immigrés toujours plus grandissant et qui les concernait tous. Pressés par la date de réunion du 23 juin 2023 à Paris du sommet européen pour un dit « nouveau pacte financier mondial », c’est désormais au pas de charge que les ministres européens se pressent au perron du palais de Carthage, alléchés par les miettes d’aides qu’ils croyaient, l’Italie et toute l’Europe, avoir définitivement conclues avec la Tunisie.

Après Giorgia Meloni l’Italienne, accompagnée d’Ursula von der Leyen, présidente de la commission européenne, c’est le coup de téléphone de Charles Michel, président du Conseil de l’Europe, et le Néerlandais Mark Rutte. Et c’est, le lundi 19 juin 2023, deux ministres de l’Intérieur, d’Allemagne et de France, Nancy Faeser et Gérard Moussa Darmanin (nom complet), dont le grand-père est natif de Béja en Tunisie où il était propriétaire terrien du temps de la colonisation. Rappelons aussi que la socialiste Nancy Faeser (SPD) s’était déjà fait recadrer par le parti libéral allemand FDP à propos de son projet de loi pour simplifier les procédures de naturalisation, ce parti jugeant que « ce n’est pas le moment alors qu’il n’y a eu aucun progrès en matière de lutte contre l’immigration clandestine ».

Et c’est son homologue français, ressemblant à s’y méprendre à un pingre marchand de tapis dans les souks, qui a déclaré que « la France offrira à la Tunisie 25,8 millions d’euros pour l’aider à arrêter les bateaux transportant des migrants en Méditerranée ».

  • « Pas assez cher mon fils » disait cette Pub de 2006

Juste pour le rappel, sans autre, car Kais Saïed a déjà tranché la question du non à une Tunisie garde-frontières de l’Europe, ni à une Tunisie terre d’accueil des immigrés refoulés par l’Europe « le coût estimé de la politique française de l’immigration et de l’intégration est de 5,8 milliards d’euros en 2018, de 6,4 milliards d’euros en 2019, de 6,7 milliards d’euros en 2020 et 6,9 milliards d’euros en 2021. Il a ainsi augmenté de plus d’un milliard d’euros en quatre ans. Ce coût, issu du document de politique transversale (DPT) « Politique française de l’immigration et de l’intégration » annexé au projet de loi de finances pour 2021, auquel contribuent 19 programmes répartis au sein de 13 missions budgétaires, ne prend en réalité en compte que les dépenses directes et orientées à titre principal vers les étrangers ». Ces chiffres sont contenus dans un projet de loi français proposé au Sénat.

Et pour rappel aussi d’une Tunisie qui refuse tout traitement sécuritaire de la question de l’immigration clandestine et d’être un vaste camp de regroupement  des immigrés comme Lampedusa en Italie, L’Europe, et notamment Berlin, se disait prête en 2020, « à un effort financier, en ajoutant 500 millions d’euros aux 6 milliards qu’elle s’était déjà engagée à verser il y a quatre ans » pour la Turquie, comme le rapportait alors le journal français Les Echos.

Un Tunisien lambda aurait conclu que « c’est une Europe qui préfère financer la guerre qu’investir dans la paix ». Plus au fait de ce qui se passe ailleurs et plus vicelard, un autre aurait certainement fait remarquer que les milliards d’euros versés en Turquie n’auront finalement fait que détourner les flux vers l’Italie, et non résoudre le problème de l’immigration clandestine. Darmanin le politicien de droite, et Faeser la politicienne de gauche, auront en tout cas donné une piètre image de la manière dont on voudrait « un nouveau consensus pour un système financier international plus solidaire ». 

Une solidarité, toujours dans la continuité des mêmes pratiques ancestrales qui ont abouti à l’actuelle situation dénoncée lundi à Carthage par Saïed, et qui en donne le moins possible aux autres !

  • La gifle et le recadrage de Saïed à Moussa et Nancy

« Prenez un cercle, caressez-le,  il deviendra vicieux. Il faut donc briser ce cercle vicieux. La Tunisie ne peut être gardienne que de ses propres frontières. Elle n’acceptera pas, non plus, d’être un pays d’implantation des migrants » a martelé Kais Saïed devant ses interlocuteurs qui semblaient écouter mi-figue mi-raisin avec des mines plus déconfites que rassurées par le discours présidentiel.

Un Saïed qui leur rappelait aussi, comme une gifle à ceux qui mettent en valeur le respect des droits humains pour ensuite agir autrement, que « le traitement de ces migrants en Tunisie est nettement meilleur que dans d’autres pays » que Saïed s’est abstenu de citer. Il ne se prive pas, non plus, de rappeler aux deux ministres, que les réseaux de traite des migrant, existent aussi bien au Sud qu’au Nord de la Méditerranée. Une manière de dire « balayez d’abord devant vos propres portes », mais aussi un appel à « agir donc ensemble à les démanteler, et à éliminer les causes de cette situation ».

Devant ceux dont les guerres ont toujours été derrière la misère du reste du monde, Saïed a rappelé que « les solutions ne peuvent être que collectives, et suivant une approche autre, avec une autre mentalité. Et je suis certain qu’on trouvera les solutions idoines ».

KS cite ensuite un titre du journal Le Monde disant l’Europe au secours de la Tunisie, et le commente en disant, que la Tunisie peut aussi être au secours de l’Europe et lui offrir aussi la bouée de sauvetage nécessaire.

Et manifestement donc, Moussa Darmanin et Nancy Faeser ont mal calculé leur coup, pensant résoudre un problème à plusieurs milliards d’euros par quelques millions, et de nouveau selon la même logique sécuritaire, et par le chantage financier !

- Publicité-

3 Commentaires

  1. la Tunisie appauvrie et super endenté doit recevoir 6 milliards d’euro de l’Europe comme la Turquie pour pour bien contrôler ses frontières terrestres avec les pays voisins , de bien équiper en hommes et matériels ses frontières terrestres et maritimes d’où viennent et partent les migrants économiques étrangers clandestins et illégaux , d’investir dans des projets créateurs de richesse et de l’emploi pour réduire le grand chômage des tunisiens qui cherchent à émigrer clandestinement vers l’Europe en cherchant l’Eldorado européen et de prendre un nombre important de migrants tunisiens réguliers qualifiés selon leurs besoins comme dans les années soixante et soixante dix et ce que fait le CANADA depuis plus de trois ans et comme le chef d’État tunisien a suggéré une conférence internationale entre pays européens , nord africains et subsahariens pour trouver une solution acceptable par tous ces pays pour réduire ou éliminer l’émigration clandestine des subsahariens vers l’Europe en passant par la Tunisie ou la Libye qui est en guerre civile et en partition depuis 12 ans . la Tunisie un petit pays appauvrie et qui traverse la pire crise économique financière sociale de son histoire n’arrive pas à nourrir à trouver de l’emploi et élever le niveau de vie de ses 12 millions de citoyens ne soit et ne sera jamais un pays d’accueil des migrants économiques clandestins et réguliers sur son petit territoire nous ne sommes pas la Libye ou l’Algérie pays riches en matières premières et de vastes territoires le Maroc a réglé à sa manière l’émigration clandestine des subsahariens malgré sa proximité de Gibraltar et il a des frontières terrestres avec l’Espagne les villes de Ceuita et Melita

  2. La Tunisie s’est appauvrie durant la décennie noire, elle a été détruite par les traîtres qui ont été hébergés gratuitement et engraissés, protégés par l’occident sous la couverture des droits de l’homme. L’Angleterre, la France et l’Allemagne qui ont encouragé et financé les terroristes islamistes chez eux (les dirigeants d’Ennahdha) pour prendre le pouvoir en 2011 en commercialisant avec l’islam, ont été la cause principale de l’affaiblissement de l’économie de la Tunisie et la destruction du pays. Aujourd’hui, l’homme qui a sauvé le pays (Le Président de la République) malgré les insuffisances qu’il porte en raison du peu de son expérience à la gouvernance du pays, entre dans l’histoire de la Tunisie après Bourguiba, sa mission est très délicate vu les dégâts laissés par cette décennie noire, Dieu avec lui, le peuple doit l’aider pour achever sa mission de nettoyage du pays de la corruption et du vol afin d’entamer le développement du pays dans un Etat propre.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -