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Les professionnels appellent à une production de plastique  éco-compatible

Le président du Complexe Plastique Professionnel de Sfax, Majed Akrout, a indiqué, ce lundi 5 juin 2023, sur les ondes d’une radio locale, que les discussions ont débuté il y a quelque temps avec les autorités de tutelle suite à la décision d’interdire la fabrication, l’utilisation, ainsi que la détention de sacs plastiques à usage unique.

Ila  a d’abord signalé que l’alternative aux sacs à usage unique proposée par les autorités tunisiennes n’était pas écologique, notant qu’aucun accompagnement n’a été assuré aux entreprises pour les aider dans le passage de la fabrication des sacs en plastique à usage unique aux sacs écologiques.

« L’objection du groupement professionnel du plastique relevant de la Conect à cette décision n’est pas un rejet de la propreté de l’environnement, mais  la décision est entachée de  violations, car l’alternative proposée par l’autorité de tutelle  n’est ni écologique ni respectueuse de l’environnement », a-t-il déclaré.

Il convient de rappeler que les sacs en plastique sont totalement interdits dans toutes les boulangeries tunisiennes à partir du début du mois de Ramadan (22 ou 23 mars 2023), en vertu des accords de partenariat, entre le ministère de l’Environnement, la chambre syndicale des boulangeries et (UTICA) et le groupement professionnel des boulangeries modernes (CONECT).

Un secteur déjà en difficulté

Dans ce contexte, le responsable a assuré que « La décision a été rendue en 2020 et est entrée en vigueur en 2022 ; pendant cette période, nous avons traversé des difficultés économiques et des crises dues à la pandémie, et il était nécessaire d’accompagner et de suivre les industriels comme stipulé dans l’accord pour passer d’un sac en plastique classique à un sac respectueux de l’environnement », a-t-il poursuivi.

En effet, le secteur est en difficulté du fait des répercussions de la pandémie Covid-19, les professionnels du plastique revendiquaient un dialogue avec les autorités de tutelle afin de trouver le mécanisme adéquat susceptible d’appuyer les acteurs du secteur dans la transition vers les sacs écologiques.

« Nous demandons à l’autorité de contrôle de s’asseoir à la table de dialogue et d’écouter nos demandes, afin que nous puissions être qualifiés lors de la nouvelle phase », a déclaré Akrout, assurant que « nous ne sommes pas contre l’empêchement de la mise en œuvre de la décision, et le sac en plastique pollue l’environnement s’il est mal utilisé ».

Il a relevé, dans ce même contexte, les lacunes dans l’écosystème de recyclage, expliquant que les professionnels du secteur payent une taxe sur l’environnement à l’Agence nationale de gestion des déchets (Anged), alors  que  celle-ci n’est pas en train de remplir  sa mission en termes de collecte et de valorisation des déchets en plastique.

« Chaque fois que nous fournissons des matières premières pour la fabrication de sacs, nous payons une taxe à l’Agence nationale de gestion des déchets (ANGED), qui est chargée de protéger, nettoyer et collecter tout le plastique, et ce lien manque et nous voulons le réactiver », a-t-il déclaré.

Akrout a, d’autre part, noté le point positif du plastique, qui, selon ses propos, peut être recyclé indéfiniment, et il existe de nombreuses solutions qui peuvent être suivies.

Les prix du plastique doivent être augmentés

« La stratégie consiste à collecter les sacs en plastique et à les valoriser pour qu’ils aient de la valeur, le prix de ces matériaux collectés dans la nature doit être augmenté pour encourager les collecteurs de plastique, en particulier à la lumière de l’augmentation de leurs prix à l’échelle mondiale », a-t-il ajouté.

« L’État peut intégrer les personnes qui collectent le plastique dans un système et les protéger, au lieu de fermer des usines qui fournissent de nombreux emplois », a-t-il indiqué.

Akrout a appelé à une révision de la décision d’interdiction, notant que « la fabrication de sacs respectueux de l’environnement et de sacs biodégradables dans la nature nécessite un autre système de suivi ».

Il a ajouté que les industriels du plastique rencontrent des difficultés financières et que la fabrication des sacs en plastique biodégradables, recommandées par le ministère de l’Environnement et consistant en des sacs de 40 microns qui ne sont pas écologiques, est techniquement impossible étant donné que les sacs produites actuellement ne sont pas conformes aux normes internationales.

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