La pauvreté s’est «confortablement» installée en Tunisie, essentiellement dans les régions intérieures du pays, comme par exemple à Kasserine, Sidi Bouzid, Gasfa… La situation s’est dégradée davantage ces dernières années. Elle est accentuée en particulier par la précarité de l’emploi et l’érosion du pouvoir d’achat des Tunisiens.
Le gouvernement est appelé ainsi à revoir sa stratégie de développement et à se mettre au travail afin d’assurer prioritairement les conditions d’une vie digne à ses citoyens.
D’après des statistiques officielles récemment dévoilées, le taux de pauvreté en Tunisie est fixé sur la base du calcul du taux de la pauvreté monétaire, selon des critères définis. Est considéré comme pauvre celui qui, dans le milieu urbain, dépense annuellement 1085 dinars, 1050 dans une circonscription municipale et 952 dans le milieu rural. Ainsi, au-delà de cette somme, la personne en question n’est pas considérée comme pauvre.
Le calcul du taux de pauvreté se fait tous les cinq ans sur la base d’enquêtes relatives aux dépenses et consommation des ménages, soulignant que le dernier recensement effectué en 2015 a donné une proportion de 1 million 700 mille pauvres en Tunisie.
Ainsi, cela donne un taux de 15,2% de pauvres en milieu urbain, 10,1% dans les circonscriptions municipales et 26% en milieu rural. Limiter le taux de pauvreté dans les régions intérieures figure parmi les priorités de la Stratégie nationale d’intégration sociale et de lutte contre la pauvreté.
Cette stratégie se base sur deux dimensions dont la garantie de complémentarité entre les différents intervenants sur plusieurs plans, central, régional et local, et une nouvelle dynamique à travers la rénovation sociale et la lutte contre la pauvreté.
D’ailleurs, le gouvernement de Youssef Chahed avait annoncé que dans le cadre de la loi de finances pour l’exercice 2019, une série de mesures ont été prises, visant à soutenir les catégories aux faibles revenus.