AccueilMondeL'euro frôle dangereusement la parité avec le dollar

L’euro frôle dangereusement la parité avec le dollar

Alors que l’économie européenne est en proie à de sérieuses inquiétudes du fait de l’inflation record qui pourrait grimper davantage, poussée par les prix de l’énergie, elle voit sa devise se rapprocher dangereusement de la parité avec le dollar. L’euro est ainsi passé sous le seuil de 1,01 dollar ce vendredi, pour la première fois depuis 2002. Vers 10h35, la devise européenne perdait 0,49% après être descendue jusqu’à 1,0072 un peu plus tôt.

Autrement dit, la perspective d’une pénurie de gaz dans la zone euro pousse les investisseurs à délaisser la monnaie unique, ce qui fait chuter son cours. Résultat, pour l’Europe, tous les biens et services qu’elle achète à l’étranger en dollar risque de lui coûter plus cher, en plus de devoir encaisser la hausse des coûts de production pour ses entreprises.

La devise est plombée depuis plusieurs semaines par les craintes concernant une possible récession en Europe et une politique monétaire européenne plus modérée qu’aux Etats-Unis.

Aussi, la nouvelle hausse des cours du gaz, qui ont atteint jeudi un sommet en Europe depuis mars et le début de l’invasion en Ukraine, a renforcé les inquiétudes d’une pénurie sur le Vieux Continent.

Actuellement, les niveaux de stockage « tournent autour des 54% au niveau européen ». Un chiffre qui cache néanmoins de grandes disparités, puisqu’il s’élève à près de 98% au Portugal ou en Pologne, par exemple, contre 23% en Suède, selon les données de Gas Infrastructure Europe. Or, les Vingt-Sept cherchent à remplir dès maintenant au maximum leurs réservoirs de stockage pour pouvoir faire face à l’hiver, période plus gourmande en énergie pour les besoins de chauffage.

Autre sujet qui inquiète grandement le continent européen : l’inflation qui ne cesse de grimper un peu plus tous les mois. Après être monté à 7,4% en avril à 8,1% en mai, la hausse des prix atteignant 8,6% en moyenne dans la zone euro, en juin. Et si la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé un relèvement de ses taux directeurs de 25 points de base en juillet, puis une nouvelle hausse en septembre, elle hésite toutefois à les relever trop rapidement au vu des conséquences pour l’économie de la zone euro.

En effet, si un resserrement monétaire permet de freiner la consommation et donc l’inflation, il pénalise également la croissance, faisant planer le risque d’une récession en Europe.

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