La députée Samia Abbou (groupe démocratique) a imputé à la Coalition au pouvoir la responsabilité de la levée de deux séances plénières de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), prévues ce vendredi.
La Coalition au pouvoir est composée du mouvement Ennahdha (54 élus), de Qalb Tounes (30 députés) et de la Coalition Al karama (18 élus).
Devant un parterre de journalistes au siège du Parlement au Bardo, Abbou a dénoncé un retrait « intentionnel » et claire des députés pour empêcher le déroulement de la plénière qui devrait évoquer des sujets d’actualité brûlante en lien avec le service de la Elle a à ce propos, cité l’affaire Taieb Rached, les circonstances du décès en prison de Sfax du jeune Abdessalem Zayen outre les problématiques rencontrées par l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC).
« La majorité des députés en assument la responsabilité », a encore accusé la député du bloc démocratique (38 élus), ajoutant que ce qui se passe montre à l’évidence que le président de l’ARP Rached Ghannouchi n’est guère habilité à diriger l’institution parlementaire.
Pour Abbou, il n’est pas aujourd’hui « acceptable » de compter sur les députés de l’opposition pour atteindre le quorum légal, jugé indispensable pour la tenue de la séance plénière. « C’est une responsabilité partagée », a-t-elle dit.
Défaut de quorum, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) n’est pas parvenue, dans la matinée de ce vendredi, et pour la deuxième journée consécutive, à tenir une séance plénière consacrée au dialogue avec l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC).
Vingt-trois députés seulement étaient présents à l’ouverture de la plénière à 9h00. Ce nombre n’a pas dépassé les 42 élus au moment de la reprise de la séance.
