Le maréchal Khalifa Haftar remontre les crocs, face aux troupes du gouvernement reconnu par la communauté internationale qui ne pèsent par lourd. Les forces du maître de l’Est de la Libye ont pris possession mercredi 7 février 2019 du gisement pétrolier d’El Charara, dans le sud du pays, a fait savoir leur porte-parole à l’agence Reuters.
A noter que le site, d’où sortent en temps normal 315.000 barils par jour, est inaccessible depuis que les troupes gouvernementales et des miliciens locaux s’en sont emparés, exigeant des financements et une aide au développement.
L’Armée nationale libyenne (ANL), montée par Haftar et qui contrôle Benghazi, deuxième ville du pays, et la Cyrénaïque, s’est mise en branle dans le Sud pour sécuriser les gisements de la région.
« Nos forces sont arrivées sans encombres au gisement« , a indiqué Ahmed Mismri au nom de ANL, lors d’une conférence de presse. D’après des bruits non confirmés, précise l’agence de presse britannique, le gouvernement reconnu par la communauté internationale a dépêché sur les lieux des renforts. Pour y affronter les troupes de Haftar ? On ne sait pas encore. Mais une chose est certaine : la situation sécuritaire, déjà très délétère, se complique sérieusement, à ajouter au péril politique suite au report des élections qui étaient censées se dérouler en décembre 2018…