Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), 73 ans, repart pour un mandat de 5 ans, après un second tour qu’il a remporté avec une confortable majorité, 67,17% des voix, contre 32,83% pour son challenger Soumaïla Cissé, ancien ministre des Finances, d’après des résultats officiels dévoilés jeudi matin. Mais le camp de Cissé fait savoir d’ores et déjà qu’il va contester ces résultats « par tous les moyens démocratiques« , rapporte l’AFP. Son directeur de campagne affirme que les données « ne reflètent pas la vérité des urnes » et sont le résultat d’un « trucage monstrueux« . Un « jour noir pour le Mali« , a-t-il conclu…
Toutefois, après la large avance d’IBK au premier tour, très peu d’observateurs doutaient de l’issue du scrutin. Les électeurs ont donc préféré adouber le sortant au lieu de se lancer dans l’aventure du changement, face à un péril terroriste plus prégnant que jamais. Il ne faut donc pas voir dans ce vote un brevet de satisfecit pour Keïta, dont le bilan n’est pas du tout probant, et c’est le moins qu’on puisse dire.
Rappelons que la joute électorale de 2013 avait également opposé les deux hommes, mais IBK s’en était nettement mieux sorti avec 77,6% » des suffrages…