L’agence de notation financière Moody’s a encore abaissé d’un cran la note de la dette souveraine de la Tunisie à « Ba3 » et l’a assortie d’une perspective négative, invoquant « l’incertitude politique et la polarisation grandissante » qui règnent depuis la révolution de janvier 2011.
Avec cette nouvelle dégradation, Moody’s continue de s’inquiéter des graves tensions qui agitent le pays. L’agence a déjà abaissé la note de la Tunisie par deux fois cette année : fin février en plaçant le pays dans la catégorie spéculative (« Ba1 ») et fin mai en accentuant ce jugement (« Ba2 »).
Moody’s a justifié sa décision, dans un communiqué, par « l’incertitude politique et la polarisation grandissante », « les difficultés accrues (du pays) pour trouver des financements externes », ses « déséquilibres persistants dans la balance des paiements et le système fiscal », et « l’état fragile des banques appartenant à l’Etat ».
L’agence indique qu’elle pourrait continuer à abaisser la note, notamment en cas « d’impasse politique persistante » et « de détérioration soutenue de la balance des paiements ». Elle ajoute qu’une amélioration de la note « est improbable dans un futur proche ».