AccueilLa UNEPétrole : Quel avenir pour les concessions désormais invalides

Pétrole : Quel avenir pour les concessions désormais invalides

La commission de l’industrie, du commerce, des ressources naturelles, de l’énergie et de l’environnement de l’ARP a approuvé, le 25 janvier 2024, en séance plénière, la convention particulière et ses annexes relatives à la concession d’exploitation des hydrocarbures, dite concession d’exploitation « Sidi Kilani », la convention particulière et de ses annexes relatives à la concession d’exploitation d’hydrocarbures dite concession d’exploitation « Ashtart », ainsi que la convention particulière et ses annexes relatives à la concession d’exploitation d’hydrocarbures dite concession d’exploitation « Rahmoura », pour laquelle un examen urgent a été demandé.

  • Le nombre des concessions en baisse drastique

Des représentants du ministère de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines ont présenté le secteur des hydrocarbures et la voie approuvée pour poursuivre l’exploitation des concessions après la fin de leur période de validité. Ils ont indiqué que le nombre de licences valides a diminué de 52 concessions en 2010 à seulement 16 à l’heure actuelle, ce qui a entraîné une diminution du nombre des puits d’exploration et donc une baisse du taux de production, par rapport à l’enregistrement d’une reprise au cours de l’année 2021. Ils ont souligné que cela est dû à l’entrée en exploitation des champs de Nawara et de Menzil.

Il a également été question du dossier Sidi Kilani, gisement découvert en 1989 et entré en production en 1991. Sa capacité de production quotidienne est d’environ 930 barils de pétrole, tandis que la taille des réserves restantes est estimée à environ 2 millions de barils. Les représentants du ministère de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines ont indiqué que la période de validité de la concession a expiré en 2022 et que la Société tunisienne des activités pétrolières (ETAP) continuera à exploiter à 100% la franchise de Sidi Kilani.

  • « Rahmoura » continuera

En revanche, ils ont expliqué que le champ « Rahmoura » contient un puits productif avec une moyenne journalière d’environ 380 barils de pétrole brut. Ils ont également souligné que la concession d’exploitation s’inscrit dans un groupe de concessions qui en comprenait dix-huit , lesquelles ont toutes expiré entre décembre 2018 et décembre 2023, ce qui a ensuite nécessité l’adoption d’un plan d’action unifié pour déterminer son sort et faire face à la situation ainsi créée.

Ils ont expliqué que le ministère a adopté sur cette base une option qui lui permettrait d’assurer la continuité de son exploitation après la fin de sa validité en raison de sa rentabilité. Ils ont estimé qu’il en était de même pour la concession d’exploitation d’hydrocarbures appelée « Ashtart », qui a une production quotidienne moyenne d’environ 4.700 barils de pétrole.

  • Pourquoi les entreprises étrangères sont-elles parties ?

Au cours de l’échange, plusieurs députés se sont interrogés sur les formules des contrats conclus entre la République tunisienne et les sociétés internationales d’exploration pétrolière, les conditions à remplir avant la signature des contrats et dans quelle mesure ils répondent aux règles de transparence et de prise en compte de l’indépendance du processus décisionnel national souverain. D’autres s’interrogent sur les raisons du départ de nombreuses entreprises et de leur abandon du renouvellement des contrats d’exploitation, et sur la stratégie de l’État pour attirer les investisseurs étrangers pour la recherche et l’exploration, d’autant plus que cela nécessite des investissements financiers et de grandes préparations techniques et logistiques. Ils ont appelé à s’appuyer sur les compétences tunisiennes. Plusieurs députés ont soumis une demande de précisions sur les quantités dont bénéficie la Tunisie au titre de la production nationale totale et les quantités exportées.

Les difficultés juridiques et législatives auxquelles est confronté le secteur ont également été évoquées. Un certain nombre d’autres députés ont soulevé les problèmes immobiliers, la situation des puits de pétrole abandonnés et leurs dangers pour la population environnante, outre l’absence de responsabilité sociale représentée dans le soutien aux efforts opérationnels de l’État et dans sa contribution au développement culturel et sportif.

  • L’offre pétrolière tunisienne ne couvre que 50 % de la consommation

Dans l’interaction des représentants du ministère de l’Industrie de l’Énergie et des Mines avec les demandes et les questions soulevées , ils ont indiqué que la consommation nationale représente environ 10 millions d’équivalent pétrole par an, tandis que le volume de l’offre s’élève à 50% du taux de consommation, ce qui nécessite le développement des ressources pétrolières internes dans le domaine de l’exploration et du forage pour répondre aux divers besoins nationaux. Ils ont expliqué que la stratégie de l’État repose sur le développement de la production locale, l’investissement dans les énergies renouvelables et le développement d’alternatives techniques pour réduire la consommation d’énergie.

Concernant la révision du Code des Hydrocarbures, ils ont indiqué que la coordination est en cours entre les services législatifs du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, en consultation avec la Primature et toutes les parties concernées, et que le projet sera prêt après avoir franchi toutes les étapes et les procédures nécessaires.

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