AccueilLa UNEPhosphate : Le retour du balancier

Phosphate : Le retour du balancier

Sur le front du phosphate, les nouvelles cessent d’être mauvaises pour annoncer, selon toute vraisemblance, un retour du balancier qui atténuerait autant que faire se peut les fâcheuses retombées plus que décennales ayant dévasté la production et la commercialisation de cette importante ressource du bassin minier.

Tout au long du mois de février 2023, a été enregistrée une amélioration du volume des exportations du secteur minier, du phosphate et de ses dérivés, de 6,6%, selon les indicateurs publiés par l’Institut national de la statistique.

La Compagnie de phosphate de Gafsa espère produire 5,6 millions de tonnes de phosphate au cours de l’année 2023,  contre une production qui s’est élevée en 2022 à 3,7 millions de tonnes, alors que le gouvernement cherche à porter ce nombre à 8 millions de tonnes en 2024, et atteindre 12 millions de tonnes en 2025, au milieu d’attentes d’une production de 6 millions de tonnes, soit une différence négative de 40,5 %.

Au total, les exportations tunisiennes de phosphate commercial ont dépassé 90 000 tonnes l’an dernier, et ces quantités ont été expédiées principalement vers les marchés européens et asiatiques, dans le cadre d’un plan défini par l’entreprise pour relancer les exportations tunisiennes de phosphate en programmant la fourniture de 300 000 tonnes aux clients à l’étranger tout au long de l’année 2022.

Cette année, l’accent continuera d’être mis sur la relance des exportations  après que la CPG  a cessé en 2022 d’approvisionner ses fabricants locaux d’engrais, à savoir le Groupe chimique tunisien et la Société indo-tunisienne des engrais, avec des stocks importants de phosphates commerciaux  leur permettant d’exploiter et de fabriquer des engrais chimiques pendant plusieurs mois et en continu. Par  exemple, le stock des usines du complexe chimique a augmenté à la fin décembre de l’année écoulée pour atteindre 1,1 million de tonnes, ce qui est le stock le plus élevé depuis 2011 et dépasse même le stock d’avant l’année 2010, selon des estimations annoncées récemment par des sources issues de la société de Phosphate de Gafsa.

Objectif : 400 millions de tonnes par mois

La Tunisie s’emploie à atteindre un taux de production de 400 000 tonnes par mois de phosphate en augmentant le taux de production de phosphate à 5,6 millions de tonnes, et en portant le taux de transport de ce minerai  par voie ferrée  à environ 4,7 millions de tonnes, ainsi qu’en accélérant l’achèvement des grands projets.

En 2023, une étude stratégique de la filière phosphate et ses dérivés sera lancée afin de définir les axes stratégiques pour assurer la pérennité et le développement de la filière à l’horizon 2040.

Il est à noter que la situation de la Compagnie des Phosphates de Gafsa s’est considérablement détériorée au cours de la dernière décennie, et ses résultats ont été très coûteux et exorbitants pour l’économie nationale.

Le chiffre d’affaires du secteur avant 2010 s’élevait à environ 4 milliards de dinars, mais ce  chiffre a chuté à moins de la moitié, ce qui a directement provoqué l’augmentation du déficit budgétaire de l’État. Depuis 2011, le secteur a connu une stagnation qui a touché toutes les entreprises intervenantes en raison de la baisse du taux de production, qui était d’environ 8 millions de tonnes l’année 2010 à 3,4 millions de tonnes annuelles entre 2011 et 2021, avec le taux de production le plus élevé enregistré en 2017 à 3,8 millions de tonnes, selon les données obtenues par « African Manager » de l’Institut de la Gouvernance des Ressources Naturelles en Tunisie.

Non seulement la Tunisie ambitionne de rétablir le rythme de sa production de phosphate en 2023, mais le pays compte également récupérer son leadership mondial au titre de la production, a annoncé la ministre tunisienne de l’Energie et des Mines, précisant que le pays projette d’améliorer  substantiellement sa production.

Le secteur des phosphates est considéré comme étant l’un des importants vecteurs de l’économie nationale en Tunisie,  ses recettes représentant 10% des revenus des exportations globales du pays. Le secteur génère environ 30.000 emplois directs et indirects.

La Tunisie était le quatrième producteur mondial de phosphate, sa production atteignant environ 8,2 millions de tonnes en 2010, mais la production a considérablement diminué, avec seulement 2,6 millions de tonnes en 2016, avant de remonter à 4,5 millions de tonnes en 2017, puis de retomber à 2,7 millions de tonnes au cours des neuf premiers mois de l’année dernière, d’après les statistiques de la Compagnie des Phosphates de Gafsa.

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6 Commentaires

  1. La Tunisie peut se passer du FMI.

    A cela 2 conditions , comme je me tue à le répéter depuis des années.

    Premièrement , il faut que les Tunisiens fassent l’effort de ne plus entraver l’économie , et arrêtent avec les blocages , les sits-ins et les manifestations en boucle.
    Ceux qui ont crû intelligent de paralyser des secteurs entiers de l’économie parce qu’ils n’avaient pas de travail , n’ont fait qu’aggraver leur situation , et pire encore , entraîner derrière eux un grand nombre de leurs compatriotes , dans les difficultés.
    Sans compter que cela dure depuis plus de 12 ans , ce qui n’a pas empêché a Tunisie de garder la tête hors de l’eau , n’en déplaise à certains.

    Deuxièmement , décréter immédiatement l’OPENSKY , avant l’été.
    D’abord parce que tous les pays qui l’ont adopté , ont vu leur économie s’envoler , sans jeu de mots , et leurs compagnies aériennes nationales se renforcer notablement.
    Sachant que même en l’absence de l’OPENSKY , la Tunisie reste encore à ce jour l’un des pays les plus performants dans ce domaine , imaginez avec la libération de la concurrence…

    Ensuite , parce qu’à cause de la forte augmentation du trafic en Tunisie , comme ailleurs , TUNISAIR risque paradoxalement une faillite à très brève échéance.
    En effet , sa flotte ne cesse de se réduire , malgré la forte augmentation de son chiffre d’affaires et les promesses sans suite de ses dirigeants de réparer tous ses avions.
    Résultat , Tunisair , d’un côté multiplie les vols et les fréquences , et de l’autre se retrouve avec une flotte qui se réduit à vue d’oeil , résultat , les avions en exploitation sont surutilisés , d’où un risque aggravé de pannes , d’immobilisation des appareils , de retards et ainsi de suite , avec la conséquence probable d’une faillite à très court terme , ce que je ne souhaite pas , bien entendu , mais ça va être difficile de l’éviter.
    Tunisair non seulement entrave la concurrence , mais en plus elle refuse de faire le travail qu’elle ne veut pas laisser ses concurrents faire , et délaisse complètement un aéroport ultra-moderne comme Enfidha , qui ne fonctionne qu’à 10 % de ses capacités.

    RABBI YAHDI , RABBI YAHDI , RABBI YAHDI

  2. Sachant que même en l’absence de l’OPENSKY , la Tunisie reste encore à ce jour l’un des pays les plus performants d’AFRIQUE dans le domaine du transport aérien. , imaginez avec la libération de la concurrence

  3. L open sky ne rapportera rien à la Tunisie
    Il faut inciter les compagnies low cost à venir
    Ryanair et autres
    Déjà tui easyJet germanwings transavia vueling swiss
    Opèrent déjà sur les 4 aéroports
    The sky is open

    • NON THE SKY IS NOT OPEN.
      Si c’était le cas , des compagnies comme RYANAIR proposeraient des dizaines de vols par jour sur la Tunisie , comme elles le font ailleurs.
      Easyjet opérerait encore plus de vols qu’aujourd’hui.
      TUI également.
      Vueling également , il y aurait PEGASUS , WIZZ air , FlyDubai .etc…
      Mais vous n’avez pas tout-à-fait tort.
      Disons que le ciel tunisien commence tout juste à s’entrouvrir , mais ce n’est pas encore la libre-concurrence , sinon le trafic serait le double , voire plus , de ce qu’il est aujourd’hui.
      Une seule compagnie étrangère aujourd’hui en Tunisie bénéficie d’un libre accès , c’est Transavia , j’ai noté jusqu’à 17 vols en une seule journée.
      Et en dehors du Ramadhan , on se situe en gros entre 10 et 15 vols , tout au long de l’année.quotidiennement.

    • P.S. : Votre commentaire contient des contradictions.
      Vous dites que le ciel est ouvert , mais qu’il faut inciter les compagnies low cost à desservir la Tunisie , or si elles sont très peu présentes en Tunisie , c’est parce que le ciel est encore verrouillé , sinon elles s’empresseraient de s’engouffrer dans la brèche.
      AVEC L’OPEN SKY , la Tunisie serait en bien meilleur état , et je vous rappelle , qu’avant que le Maroc n’ouvre son ciel , la Tunisie avait un trafic supérieur de 70% à ce qu’il était dans ce pays.
      Mais à l’époque notre pays luttait à armes égales avec ses concurrents , ce qui n’est plus le cas depuis 2007.
      UNE VRAIE LIBERALISATION DU CIEL , permettrait à la Tunisie de connaître une croissance exponentielle , et de devenir un dragon méditerranéen.

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