AccueilLa UNEPour que la diaspora pèse lourd dans l'économie, comme au Maroc

Pour que la diaspora pèse lourd dans l’économie, comme au Maroc

Les travaux du forum d’affaires « DiafrikInvest » ont démarré, ce vendredi 16 novembre 2018 à Tunis. Il s’articule autour de quatre principales thématiques qui concernent essentiellement le développement des rapports entretenus entre l’Etat et sa diaspora.

Ouvrant les travaux de cette rencontre, le ministre de la Coopération internationale, Zied Laâdhari, a tenu à préciser que 12% de la population tunisienne vit à l’étranger et sa contribution dans l’économie du pays demeure modeste, contrairement à d’autres pays comme le Maroc où la participation du diaspora dans l’économie s’élève à 700 millions de dollars annuellement, soit 2000 Millions de dinars.

Il a par ailleurs indiqué que les réflexions tournent aujourd’hui sur les moyens permettant à la diaspora tunisienne installée à l’étranger d’investir en Tunisie, soulignant l’importance de mettre en place le cadre juridique et législatif adéquat. « Nous allons accorder des avantages aux Tunisiens à l’étranger souhaitant investir en Tunisie sachant qu’il s’agit de la quatrième source de devise pour la Tunisie« , a assuré le ministre, avant d’ajouter que la diaspora tunisienne a besoin de mécanismes d’investissement spéciaux, à l’instar des étrangers voulant faire des affaires en Tunisie.

Fraichement réélu à la tête de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT), Tarek Cherif, a fait remarquer que lorsqu’elle avait été créée en 2011, la Conect a discuté dans sa première réunion de la diaspora. « Nous croyons fort qu’il y a beaucoup de choses à faire dans ce domaine et à exploiter comme le transfert de la devise ou encore l’investissement, des choses qui n’ont pas de prix », selon ses dires.

Il a dans le même contexte indiqué que les Tunisiens qui travaillent à l’étranger sont à fort potentiel d’investissement et une capacité entrepreneuriale intéressante. « Du coup« , a-t-il soutenu, si le transfert a lieu en Tunisie, cela va aider énormément l’économie tunisienne. « Notre objectif est de faciliter les contacts entre la diaspora et les strat-ups implantées en Tunisie (…) Les Tunisiens résidents à l’étranger doivent réfléchir à la Tunisie en termes d’investissement« , a-t-il martelé.

Le président de la Conect a ajouté que son organisation a déjà des programmes en la matière avec la GIZ, l’UE, Expertise France ou encore ANIMA, facilitant le contact entre la diaspora tunisienne à l’étranger et les strat-up tunisiennes. « Notre objectif est d’aider la Tunisie à travers l’investissement mais tout en mettant sur la table les garanties nécessaires » a dit Cherif.

Dans une déclaration aux médias en marge de cette rencontre, Douja Gharbi , coordinatrice du projet « DiafrikInvest », a indiqué que la Conect travaille depuis des années en collaboration avec la GIZ, Expertise France ou encore « Anima Investment Network » sur une initiative financée par l’Union européenne et visant à trouver les moyens permettant aux Tunisiens résidant à l’étranger de soutenir des Start-up tunisiennes. « L’objectif est de profiter de notre diaspora à l’étranger pour qu’elle puisse aider les petits projets en Tunisie, en les aidant par exemple à s’implanter dans le pays et pénétrer de nouveaux marchés là où ils résident (…). Nous voulons construire un pont pour garantir plus d’échanges entre les start-ups tunisiennes implantées en Tunisie et les Tunisiens qui vivent à l’étranger (….) Nous voulons exploiter et profiter des compétences tunisiennes qui existent à l’étranger« , a-t-elle soutenu.

En effet, plus de 1,2 million de Tunisiens ne cessent d’exprimer leur profond désir de contribuer à la transition socio-économique, à la consolidation de l’image et du positionnement de la Tunisie sur les marchés internationaux. C’est un outil efficace aux mains de l’Etat tunisien pour assurer le réseautage, l’innovation, le transfert technologique, la mobilisation des fonds et la promotion des industries.

Depuis l’année 2016, le montant des transferts relatifs à ces activités a atteint 3,5 milliards de dinars (environ 1,6 milliard d’euros), soit près de 4,6 % du PIB tunisien. Les études démontrent que ces fonds sont principalement dédiés à la consommation courante et l’épargne.

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