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Prise d’otage de l’autoroute : le silence des agneaux et le laxisme de Fourati !

Il y a quelques jours, nous relations dans le détail la prise d’otage en bonne et due forme dont ont été victimes dimanche dernier quelques centaines de voitures et camions et certainement plus d’un millier de personnes, enfants, adultes, malades, voyageurs, touristes, devant une dizaine de Gardes Nationaux qui ne bougeaient pas d’un poil. A croire qu’ils étaient de mèche, comme l’a laissé entendre la rumeur qui a circulé dimanche dernier dans les rangs des otages incrédules et assommés par un soleil de plomb.

Et pourtant, officiellement, il ne s’était rien passé et l’incident n’était jamais arrivé ! Que se serait-il passé à Ben Guerdane ou à Kamour, si Hichem Fourati était déjà ministre de l’intérieur ?

Aucune information sur cet acte de banditisme de grand chemin n’a été publiée par les services de presse du ministre de l’Intérieur dont, comme nous, des milliers de Tunisiens ont fait leur deuil. Aucune explication n’a été donnée, officiellement ou officieusement, sur le laxisme du ministre Fourati.

Comme l’avaient vécu dans leur chair les otages de l’autoroute Sousse-Tunis, les forces de l’ordre étaient là, avec une présence massive, et un ordre de ne rien faire et de ne pas intervenir pour dégager ce tronçon d’autoroute vital en cette journée de veille de rentrée scolaire. On imaginerait qu’un simple engin de travaux public aurait suffi aux Gardes Nationaux pour reprendre l’autoroute d’entre les mains d’une horde de jeunes voyous issus des bourgs environnants. Mais même cela n’avait pas été tenté, car ils n’en avaient pas les instructions. Pourquoi donc le MI avait-il laissé faire ? Pourquoi le MI avait-il ordonné aux forces de l’ordre de ne pas intervenir ? Pourquoi a-t-il ainsi bradé l’autorité de l’Etat ?

A aucun moment le ministre et son ministère n’ont évoqué la question, comme si cela ne s’était jamais passé. Ni le chef de l’Etat, ni le chef du gouvernement n’avaient estimé nécessaire de s’en enquérir auprès de ce ministre qui avait pourtant été présenté à l’ARP comme la solution miracle pour remplacer un vrai homme de terrain faussement accusé de complot contre l’Etat et comme l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Dans d’autres vraies démocraties, il aurait été vite questionné par les députés sur le laxisme dont il avait fait preuve face aux bandits de grands chemins, entendu par le Conseil supérieur de la sécurité et vivement sermonné par son patron, le chef du gouvernement, qui avait été tenu au courant de la prise d’otages, presque minute par minute. Une quelconque mesure a-t-elle été prise, par ce ministre incapable de maîtriser une bande de gamins, pour que cela ne se renouvelle pas ? Non, ni par le chef de l’Etat, ni par le chef du gouvernement ! N’est-ce pas cela qui est plus dangereux que la prise d’otage en elle-même ?

Plusieurs journées après cette prise d’otage où il n’y a eu ni écoute des victimes, ni arrestations parmi les preneurs d’otages et les pyromanes qui avaient tenté de mettre le feu à ceux qui tentaient de sortir de l’ornière. Le ministère de l’Intérieur, tout comme le Parquet, s’enterrent dans le silence des agneaux, celui de l’autorité qui a peur, qui se laisse déculotter par une vingtaine de gamins et qui «avalent le couteau avec son sang» comme disait le dicton local.

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