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Prix : Les hausses de trop !

Les tensions se sont accentuées en Tunisie, au vu de la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens, au point que plusieurs pages sur les réseaux sociaux ont lancé des appels urgents aux Tunisiens, pour sortir et dénoncer les augmentations excessives des prix, qui ont touché entre autres les denrées alimentaires, y compris les produits subventionnés, et aussi, les services de base comme le transport et l’eau…

D’après certains citoyens interrogés par TAP, , cette situation est le résultat de la soumission du  gouvernement tunisien aux directives des bailleurs de fonds, dans le cadre d’une série de réformes visant à réduire le déficit budgétaire..

L’UGTT,  par la voix de son porte-parole Sami Tahri, estime  que ces augmentations ont été prises unilatéralement et sans consulter l’organisation syndicale. Ces hausses des prix, qui portent atteinte au pouvoir d’achat du citoyen, sont expliquées par « l’incapacité du gouvernement » à couvrir le déficit budgétaire. Elles constituent un premier pas vers la suppression de la subvention.


Le porte-parole a ajouté  que le gouvernement devrait négocier le dossier des subventions avec l’organisation syndicale, conformément à l’accord-cadre signé le 31 mars 2020, faisant  savoir que l’UGTT est en train de se mobiliser en vue de la réunion de l’instance administrative nationale, laquelle se tiendra la semaine prochaine, pour prendre des décisions en réponse à la politique du gouvernement, en rapport avec les augmentations des prix, mais aussi avec les sociétés publiques et les terres domaniales agricoles qui sont ciblées.

La Tunisie assimilée à un « grabataire »

L’économiste Mohsen Hassan, a pour sa part, admis que la Tunisie traverse une crise sans précédente, qui a changé la structure de la société tunisienne, qui comprend aujourd’hui deux classes, uniquement, à savoir une classe aisée qui, selon lui, a choisi d’investir dans la contrebande, le marché parallèle et les secteurs rentiers, et la classe pauvre qui regroupe la majorité des citoyens.

Selon lui la situation économique et financière actuelle nécessite le lancement effectif de plusieurs réformes, même si certaines sont douloureuses et coûteuses socialement. «La Tunisie est devenue comme un corps malade et grabataire qui souffre de nombreuses maladies chroniques et son traitement nécessite plus d’une opération chirurgicale ».

Il a souligné, ainsi, l’impératif de mettre en place une réforme ciblant le système des subventions, pour lequel l’Etat a mobilisé en 2021, une enveloppe de 3,4 milliards de dinars, soit 8,3% du total des dépenses de l’Etat et 2,8% du PIB. En 2010, les dépenses de subvention représentaient 1,5 milliard de dinars, l’équivalent de 1,5% du PIB. Et de rappeler que la compensation (directe et indirecte) s’est montée à 7 milliards de dinars en 2021, soit 13,5% des dépenses de l’Etat, contre 6,186 milliards dinars en 2020 (12 % des dépenses de l’Etat et 5,5% du PIB).

Hassan a proposé une meilleure réhabilitation des circuits de distribution et une optimisation de la lutte contre la contrebande qui devrait être sanctionnée en tant que crime, à travers la modernisation et la révision des législations et en transformant la direction générale de contrôle économique en un corps autonome financièrement et administrativement, sous la tutelle du ministère du Commerce. « Aucune réforme du système de compensation ne pourrait être envisagée sans le développement du système de contrôle économique ».

Un risque d’explosion !

Les dernières augmentations des prix ouvrent la voie à un véritable déclin social, le sociologue Abdessattar Sahbani a indiqué que les dernières augmentations des prix sont excessives et différentes de celles qui les ont précédées, affirmant qu’elles ont suscité un malaise social très perceptible chez les citoyens et ont été fortement dénoncées par la société civile et les organisations nationales.

Il a mis en garde contre les répercussions sociales des dernières augmentations, notamment dans ce contexte marqué par les effets de la crise sanitaire sur les secteurs fragiles, l’instabilité économique et l’absence de vision accentuée par le conflit persistant entre les trois présidences.

Cette situation favorise la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens notamment des classes moyenne et pauvre. « Nous nous orientons vers un véritable déclin social cette fois-ci » s’est-il alarmé.

Sahbani a estimé que les dernières augmentations ne vont pas contribuer au redressement de l’économie et favoriseraient, au contraire, l’économie parallèle et la contrebande, malgré la qualité médiocre des produits issus de la contrebande, impactant ainsi, la capacité productive des entreprises tunisiennes qui verront leur marché se rétrécir.

Et d’enchaîner « le gouvernement n’a pas tiré les leçons du passé où des augmentations des prix ont été à l’origine de grands mouvements de protestation. Les dernières augmentations ont préparé le terrain à de grandes vagues de protestation qui n’attendent qu’une petite étincelle ».

Il a appelé les autorités à être à l’écoute des besoins des citoyens, à arrêter les décisions centralisées non étudiées et à impliquer la société civile dans la prise de décision, notamment dans ce contexte difficile que traverse le pays qui fait face à une quatrième vague de propagation du coronavirus, mettant en garde contre la persistance du risque terroriste qui demeure très présent.

Il a aussi, appelé à prendre en urgence des mesures rapides et efficaces pour redresser la situation des catégories sociales les plus vulnérables, face à une crise qui pourrait faire exploser les niveaux de violence et de criminalité, notamment dans les quartiers populaires et les zones éloignées.

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1 COMMENTAIRE

  1. il n’y a pas que les prix subventionnés , des produits alimentaires , des produits de l’énergie de l’eau,des services , du transport public et privé qui ont augmenté il y a aussi les prix des produits industriels des produits importés des produits de construction, des équipements des maisons , des soins médicaux et des produits pharmaceutiques ce qui fait le pays a aujourd’hui deux classes une classe des pauvres et une classe des nantis qui ne souffrent pas de la hausse du coût de la vie . Depuis 2013 les gouvernements successifs n’ont fait qu’ attiser la crise et rendre la population et le pays appauvris et très endetté et le premier ministre actuel depuis son arrivée au pouvoir n’a fait que distribuer de l’argent qu’il n’a pas à ses hauts fonctionnaires ses fonctionnaires sous la pression des syndicats et les sit inneurs et ceux qui bloquent les sites de production . le pain doit être augmenter d’une façon progressive et modérée tout en exigeant des boulangers d’améliorer la qualité du pain populaire de 350 grammes allongé et moins de mie et bien cuit et d’augmenter la baguette dans un premier temps à 250 millimes contre deux cents le prix actuel bien sur en améliorant la qualité pour qu’il n’a plus de gaspillage et des milliers de tonnes de déchets .

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