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Que des mesurettes pour les exportateurs

A l’initiative de l’IHEC, un déjeuner-débat a été organisé jeudi 29 novembre 2018 au siège de l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE) sur le thème « Exportations : Les conditions d’un redécollage réussi ». Le débat a porté sur plusieurs thématiques, à savoir les blocages réglementaires, la méconnaissance des marchés extérieurs, la chute du dinar et son impact sur les exportations, mais les réponses des experts qui ont pris part à cette rencontre ont été plus au moins à côté de la plaque.

Le PDG du Centre de promotion des exportations (CEPEX), Lassaad Laâbidi, a fait savoir que l’export est un des moteurs de la croissance de l’économie, en plus de la consommation et de l’investissement; c’est un indicateur largement suivi du fait de son effet sur les revenus des industriels fournisseurs de services et producteurs agricoles, sur les équilibres macro économiques, à savoir balance commerciale, balance des paiements, le développement économique en l’occurrence l’industrialisation du pays, la croissance et l’emploi ainsi que sur les autres variables économiques (taux de change, compétitivité des entreprises…) et l’augmentation de la prise en charge en faveur des exportateurs tunisiens voulant faire des affaires en Afrique.

Sur la situation de l’exportation en Tunisie, le PDG du Cepex a indiqué que durant les 10 premiers mois de l’année en cours, les exportations ont évolué à dinars courants de 20,2%  contre 18,2% durant la même période de l’année précédente. Les importations sont passées à 20,5% contre 19,6% durant la même période de l’année 2017. Suite à ces évolutions, le déficit commercial s’est creusé de 2,775 milliards de dinars pour se situer à 15,985 milliards de dinars.

Les différents secteurs exportateurs, mis à part les phosphates et dérivés qui ont enregistré une baisse de 5,7%  et de 7,1% durant les 10 premiers mois de 2017, ont contribué à cette progression, en l’occurrence le secteur de l’agriculture et des industries alimentaires qui a enregistré un accroissement important de près de 60%, boosté par les exportations d’huile d’olive, dattes, produits de la pêche. A prix constant, les exportations ont évolué de 4% et hors énergie elles ont enregistré une augmentation de 5,7%.
En guise d’action pour booster l’exportation,  il a annoncé l’augmentation de la prise en charge en faveur des exportateurs tunisiens voulant faire des affaires en Afrique. Dans une déclaration à Africanmanager, le PDG du Cepex a expliqué que cette mesure vise à encourager l’exportation vers le marché africain, faisant savoir que le Cepex prend en charge actuellement 50% de la valeur du billet et accorde aux exportateurs tunisiens une bourse quotidienne de l’ordre de 200 dinars.

Il a tenu par ailleurs à préciser que cette mesure est dans une phase de réflexion et qu’aucune décision officielle n’a été prise dans ce sens.

Quant à lui, Farhat Zouaghi, PDG de la STAM, a déclaré que la stratégie à court terme doit encourager l’utilisation efficace des infrastructures disponibles et limiter les coûts logistiques. L’objectif en fait est de mettre en œuvre simultanément des politiques actives permettant d’améliorer le transport de biens et services avec les infrastructures existantes. Ces actions sont liées à l’institution et à la gouvernance autour d’une politique de logistique intégrée. La stratégie est également focalisée sur la mise en place d’une offre de services de stockage modernes, tout en se basant sur l’efficacité des procédures douanières et de certification et l’intégration des technologies de l’information et de la communication pour la logistique.
Il s’agit également dans le cadre de cette stratégie d’optimiser la gestion des ressources humaines exerçant au port, d’assurer le contrôle des entrées-sorties au et du port et avoir une traçabilité en temps réel des conteneurs et des unités roulantes.
Pour sa part, Rim Haouet, chef du bureau des entreprises totalement exportatrices relevant de la direction générale des Douanes, a indiqué que la Tunisie a depuis quelques années adhéré au statut d’exportateur économique agréé qui a été mis en place par les États-Unis suite aux événements du 11 septembre, selon ses dires.

Elle a précisé que le travail a commencé avec les entreprises totalement exportatrices et cela va encore démarrer avec les sociétés commerciales voulant également avoir le statut en question.

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