AccueilLa UNESama Dubaï, l'Arlésienne qui cesserait de le demeurer !

Sama Dubaï, l’Arlésienne qui cesserait de le demeurer !

Sama Dubaï, Un projet qui, dans l’imaginaire de l’écrasante majorité des jeunes tunisiens, demeure associé à une floraison d’espoirs et d’opportunités d’emploi, et partant de vie meilleure. Seulement, il n’en est, en fait et souvent, rien. C’est devenu l’Arlésienne, on n’en parle et ne la voit jamais.

La dernière fois où il a été question de Sama Dubai, c’était il y a une semaine , lorsque le ministre de  l’Economie et de la Planification, Samir Saied, a affirmé la disponibilité de son département et des structures concernées par l’investissement à apporter le soutien et l’accompagnement nécessaires aux investisseurs émiratis et à œuvrer pour surmonter les difficultés rencontrées.

Le ministre l’avait signifié à l’ambassadrice  des Émirats arabes unis en Tunisie, Iman Ahmed Al-Salami, en soulignant la nécessité de reprendre les consultations sur ledit projet et d’œuvrer de part et d’autre,  pour commencer sa réalisation, compte tenu de son importance et de l’énorme retour sur retour  qui lui est associé .

En fait, le gouvernement tunisien s’emploie,  depuis un certain temps, à trouver des solutions à un certain nombre de grands projets bloqués. Le ministre Samir Saied a indiqué dans des déclarations précédentes à « African Manager » que les travaux se poursuivent pour accélérer le rythme d’achèvement des projets en attente, ce qui facilitera le retour progressif à l’activité économique et atteindre les taux de croissance souhaités.

Plus particulièrement, les pourparlers sont toujours en cours pour envisager la possibilité de reprendre le projet Sama Dubaï en Tunisie.

Il est à noter que ce projet d’investissement est le plus important pour « Sama Dubaï », d’une valeur de 14 milliards de dollars, et comprend la construction d’une nouvelle ville sur les rives du lac sud de Tunis, couvrant une superficie de 730 hectares et hébergeant entre 300 000 et 500 000 habitants.

Il contient une marina (port touristique et de loisirs), des centres d’affaires, des services, des divertissements, des unités hôtelières et des tours résidentielles du point le plus élevé du continent africain.

En outre, le projet aurait réalisé, pendant sa phase de construction, des opportunités d’emploi allant de 8 à 9 mille emplois par an, et plus de 130 mille emplois directs et indirects pendant la période d’exploitation à travers divers emplois. L’accord d’investissement stipulait que la main-d’œuvre être tunisien en plus de l’emploi du projet compétences et cadres tunisiens dans plusieurs domaines.

Les responsables du groupe émirati avaient auparavant annoncé à plusieurs reprises leur intention de reprendre ce projet, mais cela ne s’est pas fait pour de nombreuses raisons.

Ceci étant, le gouvernement tunisien cherche, par la reprise des grands projets bloqués, à relancer la croissance économique et à sortir la Tunisie de la difficile crise financière qu’elle traverse.

Une longue suite de péripéties

Baptisé « la Porte de la Méditerranée », ce projet touristique et immobilier annoncée officiellement en avril 2007 avec un investissement de près de 25 milliards de dollars,   n’a toujours pas vu le jour seize  ans plus tard. Et ce, malgré les efforts des gouvernements tunisiens successifs pour convaincre les Émiratis de tenir leurs engagements. « À chaque fois, ils promettent d’entamer les travaux, mais ne le font pas », se désole l’un des ministres tunisiens en charge du dossier.

Le gouvernement en place  2020 s’était, pourtant déclaré déterminé à mettre fin à cette situation ubuesque. Après une première réunion des ministres concernés par ce dossier (Grands projets nationaux, Domaines de l’État, Équipement et Développement) pour faire le point, une réunion du Conseil des ministres devait  arrêter une ligne de conduite  en amont des discussions à venir avec l’investisseur émirati.

Pour l’instant du moins, le gouvernement tunisien privilégie une solution à l’amiable. Le scénario idéal serait que les Émiratis entament la réalisation de ce mégaprojet. Ceci dit, les Tunisiens se satisferaient dans un premier temps de récupérer le port de Tunis afin d’y établir une activité de tourisme de croisière, d’autant plus que son entretien leur coûte près de 2 millions de dinars par an, alors que les frais de son inactivité s’élèvent à plus de 200 millions par an. Malheureusement, les Émirats arabes unis ont déjà rejeté cette offre de compromis en 2016, et on les voit mal l’accepter aujourd’hui, selon ArabNews.

Un obstacle majeur  se dresse sur le chemin de la réalisation du projet. Alors qu’il était initialement convenu que Dubaï Holding Group transfère en Tunisie l’investissement en devises, le groupe, durement frappé par la crise financière de 2008, ne veut ou ne peut plus le faire, et demande depuis 2009 un amendement de la convention du projet afin de pouvoir se faire financer localement par les banques tunisiennes. Demande qui semble vouée à l’échec : comme l’ancien président Ben Ali, tous les gouvernements successifs depuis 2011 refusent d’en entendre parler.

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2 Commentaires

  1. Pourquoi pas de rêver, le projet de sama Dubai est un rêve mais le rêve a des limites car ce projet date depuis 2006, rien n’a été fait, en 2006 la Tunisie était stable et la croissance y est, aujourd’hui, les finances du pays ont été volées et les caisse de l’Etat ont été vidées par les islamistes, on pleure pour notre pays. On parle encore de ce projet alors que nous sommes en crise pour ne pas dire en faillite, cela fait presqu’une année que nous courons derrière le FMI pour un crédit de 1,9 millions de dollars et rien ne bouge. Monsieur le Ministre, arrêtez de vous rêvez et de faire rêver les tunisiens, soyez humble et travaillez le nouveau code d’investissement en impliquant les compétences tunisiennes qui ont vécu les différents code d’investissement et tiré les enseignements. Il nr faut pas créer le monde, il suffit de reprendre les différentes notes du ministère depuis les années 70 et les actualiser en tenant compte des changements et de ce que offrent aux investisseurs les pays concurrents (la Grèce, le Maroc, le Portugal,…).

  2. Ce mega projet est tres important pour la Tunisie. Il faut faire des pressions sur Sama Dubai pour entamer le projet dans les plus brefs délais, pour sauver le pays de la crise économique. Faute de quoi il faut résilier le ontrat de bail avec eux.

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